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La Cimade
22 mars, Poitiers : demande de régularisation des livreurs
#livreursaVelo #sanspapiers #cimade
Article mis en ligne le 29 mars 2025
dernière modification le 28 mars 2025

Fin 2023, le groupe local de La Cimade de Poitiers et la CFDT initient un espace d’échange avec les coursiers Uber et Deliveroo. Ces livreurs sont à la fois très visibles dans l’espace public et « invisibles » pour le grand public et les associations. Peu à peu ces permanences collectives sont le cadre d’échanges nourris entre les coursiers et les bénévoles qui assurent un travail autour de leur situation administrative et au-delà leurs conditions de vie et de travail.

La confiance se crée et de premières discussions ont lieu sur les perspectives d’accès à un droit de séjour pour ceux n’en disposant pas. Le contexte est délétère entre réforme « Darmanin » puis mise en place d’un gouvernement encore plus coercitif sur les questions de migrations. Ce climat rend des demandes de régularisation très incertaines quant à leur chance de réussite.

Pourtant, conscients des risques et de l’atmosphère politique très défavorable, les coursiers font le choix courageux de déposer leurs demandes de manière visible et publique. La Cimade engage alors avec les coursiers dans un travail de composition des dossiers de demande de titre de séjour.

Parallèlement, un très large collectif associatif et syndical se crée* pour soutenir cette démarche et une pétition est créée.

Le samedi 22 mars lors de la journée internationale de lutte contre le racisme, les 20 dossiers ont été déposés et soutenus par un mouvement rassemblant 500 personnes.

La préfecture a toute capacité de répondre positivement : les textes certes très restrictifs lui permettraient de dire non, mais ces mêmes textes lui permettent tout autant de dire oui. Qu’elle se saisisse de cette capacité !

Dans cette attente et conformément à la loi, la préfecture doit leur délivrer des récépissés suite au dépôt de leurs demandes. Comme cela peut se pratiquer pour les demandes de régularisation par le travail salarié, ce récépissé doit leur permettre de travailler.
Le bon sens et l’humanité doit amener la préfecture à régulariser ces personnes qui vivent en France depuis de plusieurs années, y travaillent et s’insèrent dans la vie locale de Poitiers, comme tout un chacun peut le constater chaque jour. (...)