Simple outil créatif ou appli capable de remplacer des musiciens, l’IA a accéléré sa mainmise sur un secteur qui commence enfin à l’encadrer.
Il y avait de l’IA dans la musique avant, on en parlait déjà dans Les Jours en 2020 (!), quand les premiers outils de création propulsés par les réseaux de neurones débarquaient dans la musique pop. En 2024, on racontait aussi les débuts du clonage vocal, qui ouvrait de nouvelles possibilités infinies pour la musique, jusqu’à faire apparaître un nouveau tube de Noël de Brenda Lee à la fin de l’année. Mais l’année qui se referme a été d’une toute autre magnitude et annonce, pour 2026, une seconde accélération qui pourrait bien ouvrir une toute nouvelle ère dans l’histoire de la musique. Rien que ça.
Car l’année qui s’achève a été celle de la maturité de l’intelligence artificielle générative (IAG) appliquée à la musique, personnalisée par deux applications qui ont dominé les discussions : Suno et Udio. Deux entreprises américaines qui ont éduqué leurs IA sur l’histoire de la musique enregistrée et permettent, à partir d’une demande écrite (un prompt) de générer une chanson entière en quelques secondes.
Le résultat était encore plein d’imperfections au début de l’année, mais il est devenu aujourd’hui difficilement discernable d’une œuvre 100 % humaine, notamment en matière de qualité sonore. (...)