
Le 19 juin prochain sera célébrée la journée internationale des prisonniers révolutionnaires – d’hommes et de femmes qui partout dans le monde ont décidé de refuser l’inadmissible et de se battre pour un autre possible.
Parmi ces combattants, l’un d’entre eux est, en France, emblématique de cet engagement dans la lutte et la résistance : c’est Georges Abdallah, combattant de toute une vie pour une Palestine libérée de l’occupant sioniste et anti-impérialisme mais aussi pleinement révolutionnaire par son soutien indéfectible aux luttes des peuples contre l’impérialisme, le capitalisme, le fascisme.
(...) Depuis cette petite éternité que représente la prison à vie, Georges
Abdallah signe et persiste et jour après jour, il contribue, dans cette soi-disant cacophonie du monde actuel, à nettement délimiter les contours des antagonismes qui s’expriment au quotidien dans cette guerre de classe.
Ainsi, comment soutenir Georges Abdallah et ne pas, avec lui, dénoncer « les guerres des agresseurs impérialistes et de leurs affidés régionaux », « leurs guerres de pillage et de domination » ? Comment ne pas, avec lui, soutenir le prolétariat et les masses populaires en lutte « contre la régression sociale, le terrorisme managérial du patronat et le chômage » ?
Comment soutenir Georges Abdallah et ne pas comprendre que ce qui se joue dans cet approfondissement de la crise actuelle – économique, sociale et écologique – est bien avant tout la crise d’un système « moribond dans sa phase de putréfaction avancée » : celle du système capitaliste. Comment, par ailleurs, soutenir Georges Abdallah et ne pas, avec lui, depuis ses 38 années de détention arbitraire, dénoncer la criminalisation des luttes en cours et la répression d’État ? Comment enfin soutenir Georges Abdallah et ne pas démasquer l’hypocrisie de ce soi-disant « capitalisme démocratique à visage humain » qui fait fi des décisions de sa propre justice et ce maintenant depuis plus de 22 ans dans le cas de notre camarade. (...)