
Trois jours après la mort d’humanitaires à Gaza, Joe Biden et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu ont prévu de se parler au téléphone jeudi, a indiqué mercredi un responsable américain. Suivez en direct la situation au Proche-Orient.
(...) Le président américain s’était "indigné" mardi de la mort de sept travailleurs humanitaires dans une frappe israélienne à Gaza, et avait estimé dans un communiqué qu’Israël n’en faisait "pas assez" pour protéger les volontaires venant en aide à la population civile à Gaza. La dernière conversation entre les deux dirigeants avait eu lieu le 18 mars, dans un contexte déjà tendu et qui n’a cessé de se crisper depuis.
Les États-Unis ont plusieurs fois mis en garde Israël contre une offensive terrestre majeure à Rafah, dans le sud de la Gaza, où plus d’un million de Palestiniens ont trouvé refuge. Les deux alliés ont promis de dialoguer à ce sujet, mais leurs échanges ont pris un faux départ, avec l’annulation la semaine dernière de la venue d’une délégation israélienne à Washington. (...)
Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez a estimé que les explications israéliennes à la mort de sept travailleurs humanitaires dans la bande de Gaza étaient "insuffisantes" et "inacceptables".
Les ambulances transportant les dépouilles des travailleurs humanitaires de l’ONG américaine World Central Kitchen, tués lundi à Gaza dans une frappe israélienne, sont arrivées au poste-frontière avec l’Égypte.
Cette frappe une "grave erreur" qui "n’aurait pas dû se produire", a déclaré le chef de l’état-major israélien Herzi Halevi dans un message vidéo, évoquant une "mauvaise identification" dans des "conditions très complexes".
Le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU va examiner vendredi un projet de résolution appelant à un embargo sur les armes pour Israël, évoquant "le risque plausible d’un génocide à Gaza".
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– (Frustration Magazine)
Gaza : tout sauf une guerre – la Chronique de Joseph Andras
(...) Il y a, là-bas, les épurateurs ethniques ; il y a, ici, leurs associés. Nous savons tout d’eux : les premiers épurent à visage découvert et les seconds assurent le suivi dans nos grands médias.
Là-bas, ça rase les villes, affame les civils, démembre les gosses, torture en langue française, roule sur les corps et jette les cadavres aux chiens. Ici, ça prononce des mots comme « guerre », « terrorisme » ou « droit de se défendre ». Or les mots sont des armes quand les armes parlent. (...)
La guerre n’existe pas. On ment volontiers, dans ces médias-là, mais on a rarement autant menti qu’en titrant « Guerre Hamas-Israël ». Tout un tas de mots existent pourtant pour désigner ce qui est : un « anéantissement », un « nettoyage ethnique », un « “risque réel et imminent” de génocide » (Cour internationale de Justice). Le vice-président de Médecins du monde a, ce 2 avril, fait cas d’une « intention génocidaire ». Mais « guerre », assurément non. Ou bien prenons collectivement acte de la disparition du langage articulé. Car si l’on tient encore quelque peu à ces affaires de signifiants, de signifiés, rien ne ressemble moins à la rupture d’une quelconque paix par deux entités en conflit armé que ce qui a cours sous nos yeux. (...)
« La nature et l’ampleur écrasante de l’assaut israélien sur Gaza et les conditions de vie destructrices qu’il a causées révèlent une intention de détruire physiquement les Palestiniens en tant que groupe » rapporteuse spéciale des nations unies
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