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Amnesty International

#Qatar 2022 : le travail forcé s’invite dans les stades

vendredi 10 juin 2016

Alors que l’Euro 2016 vient de commencer, notre organisation saisit cette occasion pour alerter le public français sur le terrible sort des travailleurs migrants pour cette coupe du monde. Plus que jamais il est important de le dire : nous ne voulons pas d’un sport exploitant le travail forcé.

Le Qatar a fait appel à une main-d’œuvre étrangère importante pour construire les infrastructures de la compétition mondiale qui aura lieu en 2022.

Ces travailleurs migrants viennent principalement d’Asie du Sud (Népal, Inde, Bangladesh) et représentent 90% de la main-d’œuvre employée sur ces chantiers.

D’INDIGNES CONDITIONS DE TRAVAIL

Or, beaucoup d’entre eux vivent et travaillent dans des conditions déplorables et leurs droits sont bafoués :

  • tromperie quant à la rémunération ou au type de travail offerts ;
  • non-versement ou paiement en retard des salaires
  • non délivrance de permis de séjour par des employeurs, ce qui fait courir le risque aux migrants d’être arrêtés et expulsés en tant que « fugueurs » ;
  • des employeurs confisquent les passeports des travailleurs et ne leur donnent pas de permis de sortie du territoire.
  • logements sordides surpeuplés.

S’ils se plaignent de ces conditions, les travailleurs sont menacés par leurs employeurs.
De telles pratiques constituent une forme de travail forcé aux termes du droit international.

Ce type d’abus a pourtant été largement documenté depuis 2010. Mais, la situation change peu ou pas. Et la FIFA ne fait pas grand-chose pour y remédier.

LE RÔLE DE LA FIFA ET SES SPONSORS

La FIFA est le commanditaire principal des installations construites en ce moment au Qatar pour cette compétition.

En ce sens, elle a une vraie responsabilité et doit traiter en priorité la question de l’exploitation des travailleurs migrants. Or, elle n’a pas mis en place de mesures suffisantes pour s’assurer que la réalisation des chantiers ne serait pas entachée d’abus des droits des travailleurs migrants.

Les sponsors de la FIFA, tels qu’Adidas, Coca-Cola et McDonald’s doivent faire pression sur elle pour qu’elle respecte les droits humains. Les sponsors ne doivent plus faire l’autruche.

agir pendant l’euro 2016 (...)


Voir en ligne : agir pendant l’euro 2016