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Mouvements

Camp de Barcelone : V de Victoire

lundi 30 mai 2011

Provocation policière ? Erreur de calcul ? Quoiqu’il en soit, le mouvement a remporté une victoire politique très importante. L’image d’un Felip Puig nerveux répondant aux journalistes lors de sa conférence de presse était un signe clair du fiasco politique et policier du gouvernement catalan. Au-delà de la reconquête formelle de la place, la victoire contre cette première tentative de répression a donné encore plus de force et d’énergie aux activistes et n’a fait qu’augmenter la sympathie envers eux parmi la majorité de la population.

Alors que l’attention médiatique à son égard était en baisse au cours de la dernière semaine, une fois que les élections municipales et régionales passées, l’attaque policière du camp de Barcelone a à nouveau donné une importante visibilité au mouvement des indigné-e-s.

Selon les médias, plus de 12.000 personnes ont remplies à ras bord la place de la Catalogne lors du rassemblement de 19h et du « concert de casseroles » de 21 heures ce vendredi 27 mai. Peu avant, vers 17h, plusieurs milliers de personnes ont participé à la marche contre les mesures d’austérité dans la santé publique, organisée par la plateforme des travailleurs de la santé « Indignés et indignées ». Cette marche est partie du monument à Christophe Colomb et s’est terminée par une entrée triomphale sur la place de la Catalogne.

Sans aucun doute, l’assemblée qui s’est tenue à la fin de la journée a été la plus massive depuis le début du mouvement.

Il est impossible de savoir jusque quand dureront les camps et les assemblées sur les places, mais ceci n’est pas un mouvement conjoncturel ni isolé. C’est la pointe de l’iceberg d’un malaise social accumulé qui commence à se transformer en mobilisation. Une première secousse sociale qui annonce une nouvelle vague de mobilisations dont les manifestations du 15 mai et les occupations ne sont que l’avant goût.

Les camps et les occupations de places ne doivent pas êtres analysés comme une fin en soi. Ils jouent actuellement à la fois un rôle de référence symbolique et de base d’opérations, de levier pour impulser les mobilisations à venir et de haut-parleur pour amplifier les luttes en cours.(...)

Presque deux semaines après le 15 mai et le début des occupations, le mouvement de notre petit « mai 2011 » a encore devant lui quelques défis. Le premier, c’est de continuer à s’enraciner localement, en multipliant les assemblées de quartiers et de villes et en favorisant l’auto-organisation populaire. Le second, c’est de multiplier les efforts pour se lier à la classe ouvrière, les entreprises en lutte et le syndicalisme de combat et maintenir ainsi la pression sur les syndicats majoritaires, déconcertés par un mouvement inattendu qui remet radicalement en question leur orientation actuelle en faveur de la concertation sociale. Le troisième défi consiste à faire culminer les occupations avec une date pour une puissante mobilisation unificatrice dans l’ensemble de l’Etat espagnol et, dans la mesure du possible, à l’échelle internationale. De là la nécessité de commencer à travailler sur la date du 19 juin, par le camp de Barcelone, comme objectif pour une telle mobilisation globale.(...) Wikio


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