Les médias feront-ils leurs Unes sur ces coups de couteau pendant des semaines ? Parleront-ils d’ensauvagement voire de « terrorisme » comme ils l’ont fait à propos de la rixe de Crépol ? Assurément pas. Pourtant, à Lyon, l’extrême droite a pris pour habitude de poignarder ceux qui n’ont pas la bonne couleur ou les bonnes idées.
Au cœur de Lyon, dans la nuit de jeudi à vendredi, une bande de néo-nazis a lancé une altercation dans une boite de nuit. Les victimes, non-blanches, ont été agressées devant l’établissement par 5 individus qui les ont tabassées et poignardées, à quelques mètres du commissariat du 1er arrondissement de la ville.
Les trois ont été blessés, deux d’entre-eux garderont des séquelles et ont de graves entailles et blessures au visage. L’une des victimes a failli mourir, et a dû être opérée en urgence. L’un des agresseurs a été arrêté et se nomme Sinisha Milinov, et c’est le chef d’un groupuscule d’extrême droite nommé Les Remparts Lyon. Il a aussi été responsable de la Cocarde Lyon, une associations étudiante proche du Rassemblement National, et s’est présenté sur une liste du RN en 2020.
Un complice, arrêté également, est lui aussi militant identitaire. (...)
Le poignardage et le passage à tabac destiné à tuer ou à mutiler gravement est devenu une pratique courante de ces néo-nazis. Dimanche 17 décembre 2023 au petit matin, devant un bar lyonnais, une dizaine d’individus d’extrême droite a lynché deux personnes d’origine maghrébine en leur criant « Sales bougnoules, bientôt, il n’y aura plus de Musulmans en France ». Même pas la peine de maquiller le projet politique.
Le 22 décembre à Lyon, des militants antifascistes de la Jeune Garde ont été visés par « des coups de lames lors d’une confrontation avec 3 militants d’extrême-droite. (...)