Stéphane Séjourné est en Argentine. Pour l’occasion, le ministre des Affaires étrangères s’est entretenu lundi à Buenos Aires avec le président Javier Milei, plaidant le potentiel de « dialogue constructif » et de « coopération » avec l’Amérique latine, indépendamment d’un accord commercial UE-Mercosur, auquel Paris est opposé.
Lors de ce premier voyage en Amérique latine qui le mènera également au Brésil, le ministre a été reçu par le président ultralibéral, en présence de sa cheffe de la diplomatie Diana Mondino, pendant environ une heure à la Casa Rosada (présidence), a-t-on indiqué de source diplomatique.
Une non-signature pour apaiser les protestations des agriculteurs
L’Ukraine, l’accord UE-Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay) toujours en négociation, ont été évoqués lors de cette réunion, Stéphane Séjourné insistant que l’absence d’accord commercial « ne ferme pas la porte à autre chose » en termes d’échanges et de coopération. (...)
La France a réitéré en janvier son opposition à la signature de l’accord actuellement en négociation, une annonce visant à apaiser les protestations des agriculteurs français qui le rejettent.
Mais au-delà de l’accord, « notre coopération avec les pays du Mercosur est aussi politique (…) car ils partagent un ADN en commun avec l’UE qui est la démocratie », et sont « solidement et durablement ancrés du côté des démocraties libérales », a-t-il insisté. (...)
Macron prochainement au Brésil
Diana Mondino a pour sa part estimé « ne pas savoir s’il sera possible » de parvenir à un accord Mercosur-UE « optimal qui satisferait toutes les parties ». « Peut-être au final devrons-nous le fractionner en plusieurs petites parts », a-t-elle avancé. (...)