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À Lille, des jeunes migrants en recours de minorité invitent les élus à venir voir leurs conditions de vie
#Lille #migrants #MNA #immigration #hebergement #Utopia56
Article mis en ligne le 22 septembre 2024

Environ 70 jeunes migrants en attente d’un recours en justice sur leur minorité ont lancé, avec l’aide de l’association Utopia 56 et d’un collectif d’habitants du quartier Bois blancs, à Lille, une invitation aux élus à venir constater leurs conditions de vie à l’occasion des Journées du patrimoine.

"Le camp s’installe dans le temps et donc il commence à faire partie du patrimoine". C’est ainsi que l’association Utopia 56, explique, de manière volontairement un peu provocatrice, l’invitation lancée aux élus et "dirigeants d’institutions décisionnaires" à venir visiter le camp de migrants de Bois Blancs, à Lille, à l’occasion des Journées du patrimoine, samedi 22 septembre.

Les jeunes qui vivent dans ce campement installé dans la plaine des Vachers veulent montrer aux élus leurs conditions de vie, dans l’espoir que soit enfin trouvée une solution d’hébergement pérenne. "Pour l’instant, toutes nos initiatives [pour alerter sur cette situation] sont restées sans réponse", déplore Lucille Bodet, coordinatrice d’Utopia 56 à Lille, interrogée par InfoMigrants.

Pourtant, les conditions de vie des jeunes sont plus que difficiles. Le campement a été installé dans un parc du quartier de Bois Blancs et ne dispose que d’un point d’eau et d’une unique cabine de toilettes en mauvais état. Les adolescents y dorment sous des tentes fournies par Utopia 56. Pour manger, ils se rendent aux distributions alimentaires organisées dans la ville et reçoivent le soutien d’un collectif d’habitants lorsque celles-ci n’ont pas lieu.

Entre 60 et 70 jeunes exilés (...)

"On a souvent demandé des mises à l’abri et il y a finalement eu un appel de l’évêché du Nord à héberger ces jeunes et plusieurs paroisses les ont accueillis sous forme de mise à l’abri de nuit" l’hiver dernier, se souvient Lucille Bodet. Mais ce dispositif, qui reposait uniquement sur des bénévoles, ne pouvait pas durer indéfiniment. Il n’a pas été reconduit pour le moment.

Les jeunes, eux, continuent pourtant à arriver et les mineurs non reconnus comme tels mais en attente d’une décision de justice sont de plus en plus nombreux.

"Les institutions se renvoient toutes la balle" (...)