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Z’AVEZ PAS VU LES RICHES ?
Article mis en ligne le 15 octobre 2013
dernière modification le 11 octobre 2013

Qui l’aurait cru ? Les riches ont disparu ! Subitement, en lousdé, à la rentrée. Sans que personne ne soit prévenu, pas même les heureux intéressés par cet effacement discret. Pourtant, l’affaire couvait depuis quelques temps bien à l’abri dans les communications confidentielles des « boîtes à penser » de la « gauche caviar ». Les plus proches amis des élucubrateurs patentés avaient compris que l’affaire était trop grave pour être longtemps maintenue dans l’ombre. Le populo serait bientôt mis au parfum. Au parfum de la glorification retrouvée des patrimoines florissants. Les médias entrèrent en scène, au sortir d’un été torride, en serviteurs empressés des idées neuves.

Bon ! Avouons-le tout de suite : y a un truc ! Les riches sont de fait toujours bien vivants et continuent de voler au firmament de leur grandiose réussite. Mais, prenant toujours plus d’altitude, ils sortent progressivement des écrans-radars avec, de surcroît, l’aide précieuse des aiguilleurs de la pensée céleste en gauche incertaine. C’est comme si l’on avait tendu entre les riches et ceux qui voudraient encore les voir pour ce qu’ils sont un immense rideau. Le tapissier en chef, hôte de l’Elysée, Majax incontesté de la politique moderne a soigneusement tissé en lettres d’or sur la rosâtre tenture la formule magique : « politique de l’offre ». Un vocable abscons en guise de camouflage majuscule, de foutage de gueule à gogos. Le ronflant concept de la pensée économique orthodoxe dissimule de royaux ( !) cadeaux faits aux entreprises derrière lesquelles sont embusqués – double camouflage – d’opulents actionnaires. Auparavant, l’on avait veillé à ne surtout pas envisager la réforme fiscale d’envergure promise sous d’autres cieux. Entendez bonnes gens : on ne cajole pas la richesse des riches, on favorise la compétitivité des entreprises françaises agissant dans l’intérêt de la Nation.

C’est à la rentrée, au moment où la plupart des braves gens songent encore à leurs récentes vacances, qu’ils appuyèrent un bon coup sur le champignon. Un train de mesures favorisant davantage encore les entreprises fut décidé. Et surtout l’on commença d’entendre sur les ondes ou de lire dans le journal un insidieux refrain. Un refrain louangeant l’envolée des patrimoines au cours des dix dernières années. (...)

Mike Davis, fin analyste du mouvement « Occupy Wall Street », le confirme sans ambiguïté : « La question essentielle n’est pas une augmentation de l’imposition des riches ou celle d’une meilleure régulation du système bancaire. C’est celle de la démocratie économique : le droit des gens ordinaires de prendre de macro-décisions sur les investissements sociaux, les taux d’intérêts, les transferts de capitaux, la création d’emploi, et le réchauffement climatique. Si le débat ne porte pas sur le pouvoir économique, il est hors de propos. » (...)