« Tel un roseau » est un guide pratique proposant d’aider ses lecteurs à s’adapter à l’accélération des changements dans la société et la vie en général. Son auteure n’est pourtant pas une psychothérapeute, mais une anthropologue qui analyse le positionnement individuel en rapport aux divers « territoires culturels »
Discerner nos conditionnements culturels
« Ce livre est le fruit de ma pratique d’anthropologue consultante, explique Audrey Chapot. Il serait utile non seulement aux expatriés qui ont besoin au quotidien de prendre en compte le décalage culturel entre eux et leur environnement, mais aussi à tous ceux qui aimeraient comprendre le fonctionnement des territoires culturels dans nos vies.
En fait, les différences culturelles ne sont plus qu’une question d’origine nationale, on appartient souvent à différentes cultures alors qu’on est né dans le même pays : des cultures professionnelles, confessionnelles, générationnelles, etc. Dons savoir gérer ces différences nous aide à mieux comprendre les autres et à nous faire comprendre par eux. Il s’agit d’une sorte de guide d’auto-apprentissage et d’autoévaluation pour mieux nous adapter aux situations sans les subir. »
En effet, les six « territoires culturels » dont parle Audrey Chapot ne correspondent pas à des aires géographiques, mais plutôt à des territoires définis par notre manière de nous positionner face à autrui, au contexte, au temps et à l’espace, au sacré et à l’incertitude.
Une série d’exercices guide les lecteurs pour explorer leurs diapasons d’accord/ désaccord vis-à-vis des situations et des personnes. L’objectif ? Augmenter leur capacité à passer « d’octave à octave, là où votre amplitude est aujourd’hui peut-être limitée à une octave unique ». Pour atteindre la souplesse du roseau qui plie, mais ne rompt pas, il faudrait, d’après l’auteure, discerner les conditionnements culturels, les prêts-à-penser, les confusions et les amalgames dont nous sommes pétris.
Prendre la responsabilité de nos pensées et émotions
« A l’heure du reconfinement, le message le plus important de mon ouvrage porte sur l’idée de prendre la responsabilité de son intériorité : ne pas laisser des messages trop émotionnels et anxiogènes altérer notre discernement, puis la capacité à saisir toutes les opportunités qui se présentent à nous pour agir, faire des petits pas qui rejoignent ceux des autres et finissent par opérer de vrais changements sociétaux. A l’heure où la société se divise, ou pire, se pulvérise en petits groupes d’opinions, il est très important d’apprendre à gérer le conflit de manière créative, prendre soin de sa place et de sa contribution à la société. » (...)