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Amnesty International
Turquie : Après 3 ans de prison, toujours aucune preuve contre Osman Kavala
Article mis en ligne le 2 février 2021

D’abord accusé d’avoir cherché à « déstabiliser » le gouvernement puis « d’espionnage », le mécène turc demeure derrière les barreaux. Son nouveau procès a lieu le 5 février.

L’année dernière, l’espoir de voir Osman Kavala libre n’avait duré qu’une journée. Acquitté le 18 février 2020, les autorités l’avaient arrêté à nouveau le jour même, sous le coup de nouvelles accusations. Cette fois, il risque la prison à perpétuité, sans possibilité de libération conditionnelle, ainsi que 20 années supplémentaires. (...)

Un procès à rebondissements

L’affaire Osman Kavala connaît un nouveau rebondissement : Une Cour d’appel vient d’annuler le jugement du 18 février dernier qui l’acquittait des premières charges retenues contre lui. Le premier procès devrait donc reprendre dans les mois à venir.

La veille de cette décision, la secrétaire générale du Conseil de l’Europe, Marija Pejčinović Burić, demandait au gouvernement turc quand serait prononcé l’illégalité de la détention d’Osman Kavala. Elle partageait également aux autorités ses inquiétudes face à l’enquête visant les trois juges qui avaient prononcé la décision d’acquittement en février 2020. (...)

L’acharnement des autorités turques

La Cour européenne des Droits de l’Homme (CEDH) a elle aussi appuyé, à plusieurs reprises, les nombreuses voix qui s’élèvent pour la libération du philanthrope Osman Kavala. Selon la Cour, sa détention provisoire est illégale et vise à le réduire au silence et à dissuader d’autres défenseurs des droits humains d’agir. (...)

Les voix critiques sont muselées

Les poursuites contre le mécène turc s’inscrivent dans la stratégie répressive du président Recep Tayyip Erdoğan menée contre toutes les voix critiques depuis les années 2000. (...)

Osman Kavala fait également l’objet de nouvelles poursuites pour « espionnage » et « tentative de renversement de l’ordre constitutionnel » pour son rôle prétendu dans la tentative de coup d’État de juillet 2016. L’organisation culturelle qu’il a créée est également visée par ces accusations. (...)