jeudi 16 janvier, notre camarade Corinne Letourneur, journaliste dans le groupe de presse Prismamedia, et représentante CGT du personnel, manifestait à Paris avec des centaines de milliers d’autres personnes contre la réforme des retraites.

Cette manifestation intersyndicale était autorisée.

Corinne s’est interposée quand elle a vu un policier de la brigade anti criminalité menacer un jeune homme. Elle a immédiatement été appréhendée et conduite au poste de police. Elle a été mise en garde à vue.

Ce vendredi 17 janvier, elle a été déférée au parquet et passera donc une nuit supplémentaire loin de ses enfants. Pour quel délit ? A-t-elle constitué une menace sérieuse pour ce policier de la BAC, taillé comme un rugbyman néo-zélandais et harnaché comme Robocop ? La manifestation avait pourtant été, selon tous les observateurs, extrêmement paisible.

L’affaire serait seulement désolante si elle n’était symptomatique d’un climat très lourd, qui s’abat sur la France. Désormais, manifester, c’est risquer de se retrouver en prison ou pire, blessé, mutilé… D’ailleurs, que font des policiers de la BAC face à des manifestants ?

Ces intimidations n’arrêteront pas Corinne. Telle qu’on la connaît, cela risque plutôt de renforcer sa détermination. Et nous sommes comme elle. Face à la répression sociale et antisyndicale, même si elle s’accompagne désormais de violence, nous resterons déterminés à défendre nos droits, vos droits.

La CGT et le SNJ-CGT demandent la libération immédiate de Corinne.