
Le feuilleton dure depuis plus de 20 ans et rien ne change. La semaine dernière encore, la commune s’est exprimée sous les feux des projecteurs des caméras, micros et blocs-notes de la presse nationale pour dénoncer, par la voix du maire de Laguiole Vincent Alazard, "l’aberration de la décision de la cour d’appel de Paris". De ce fait, la commune lance un appel à "la solidarité nationale", aux consommateurs, et concrètement à l’association des maires de France pour soutenir la cause laguiolaise.
10 500 internautes contre "Monsieur Terroir-caisse"
"On est habitué à s’aider sur des catastrophes naturelles, on peut bien s’aider sur des catastrophes surnaturelles", résume ainsi Vincent Alazard. Et en attendant une évolution sur le fond du problème, à savoir la priorité du droit des communes à disposer de leur nom sur le droit commercial, la ville s’en remet aux fonds financiers de l’association des maires de France - plus de 36 000 communes - pour la soutenir. Pour l’heure, aucune action ou manifestation n’est envisagée. "Le temps est à la réflexion." À la mobilisation donc.
Et c’est sur les réseaux sociaux que la mobilisation est d’ores et déjà en marche. (...)
Une pétition pour "ressusciter Laguiole"
"Un businessman ayant déposé « Laguiole » comme marque pour toucher de l’argent sur des estampillés pour la plupart fabriqués en Asie, ses habitants sont privés du droit d’exploiter sous le nom « Laguiole » des produits locaux. La justice ayant débouté la commune qui souhaitait que soit reconnue une spoliation a de plus condamné le village à verser 100 000€ à cet homme ! Cette histoire incroyable - mais vraie - illustre bien la dérive d’un système qui se targue de privilégier le « Made in France »… Mais de qui se moque-t-on ?" s’indigne Benjamin de Lassagne, l’administrateur de la page, qui se définit lui-même comme un "petit-fils et arrière petit-fils de Laguiolais scandalisé". (...)