
"J’ai une haute idée de nos forces de l’ordre. C’est pour cela que je suis allé manifester.”
Dans un message publié ce mercredi 3 juin sur le compte Facebook de son film “Fractures”, le journaliste Harry Roselmack a dévoilé les raisons qui l’ont poussé la veille à aller manifester contre les violences policières dans la capitale. Et ce malgré l’interdiction formulée par la préfecture de police de Paris.
Cette manifestation, qui a réuni 20.000 personnes, était organisée pour rendre hommage à George Floyd et ne pas oublier Adama Traoré, décédé le 19 juillet 2016 à la gendarmerie de Persan, après son interpellation à Beaumont-sur-Oise.
Alors que des slogans anti-policiers ont été entendus dans ce rassemblement, le journaliste assure pourtant vouloir défendre l’idée qu’il se fait des “gardiens de la paix”.(...)
“En tant que citoyen, j’ai un respect de principe envers le travail des forces de l’ordre de mon pays. En tant que fils de CRS, j’ai un attachement affectif pour la police”, prévient Harry Roselmack qui indique avoir manifesté pour défendre “la Justice, la Démocratie, les Victimes mais aussi la Police et la Gendarmerie”. (...)
“Pour moi, il ne s’agissait pas de manifester contre la police et la gendarmerie” mais bien de défendre l’exigence qu’impose cette fonction. “Exiger l’exemplarité dans les enquêtes et les condamnations dans les affaires impliquant des policiers ou des gendarmes, c’est faire honneur à la démocratie.”(...)
Dans son message abordant sa vision des forces de l’ordre, Harry Roselmack reconnaît les bavures policières tout en remettant en cause le système policier actuel.
“Il y a au sein des forces de l’ordre des hommes et des femmes qui ne sont pas à la hauteur de leur tâche. Ces personnes, quand elles commettent des infractions, doivent être jugées et condamnées. Pour une suspicion de délit ou un crime, la qualité de policier, de gendarme, devrait toujours être une circonstance aggravante qui expose le suspect à une sanction plus lourde que le commun des justiciables. Cela semble au contraire être une circonstance atténuante voire une immunité. C’est inadmissible”, explique le journaliste. (...)