
Le 20 novembre prochain, la France célébrera le 30e anniversaire de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant. Or, en cette rentrée 2019, le collectif « Jamais sans Toit » recense déjà des centaines d’enfants dont les droits sont bafoués dans l’agglomération lyonnaise.
Afin de mettre en lumière ces situations inacceptables et d’alerter une nouvelle fois les autorités sur l’urgence de la situation, le collectif « Jamais sans Toit » organise depuis le début d’année des goûters solidaires ainsi qu’une journée de mobilisation la semaine du 20 novembre. (...)
En cause, le durcissement des « critères de vulnérabilité » définis par la Préfecture du Rhône ainsi que le non respect du principe d’accès inconditionnel à l’hébergement d’urgence et de celui de continuité dans l’hébergement prévu par le Code de l’Action Sociale et des Familles (articles L. 345-2-2 et L. 345-2-3) qui entraîne la remise à la rue de nombreuses familles à la fin du plan froid, les places n’étant plus pérennisées.
En cause également, la dégradation des conditions d’accueil des demandeur.euses d’asile qui ne bénéficient plus, pour des dizaines d’entre eux, d’un hébergement à leur arrivée sur le territoire, comme le prévoit la loi.
Le collectif s’inquiète aussi du droit à l’éducation toujours plus mis à mal, d’année en année, alors même que la loi pour la refondation de l’école réaffirme la nécessité de promouvoir une École inclusive pour tous les enfants, au titre du droit commun (loi n°2013-595). Or, à Lyon, en septembre, plus de 70 élèves de primaire n’ont pas été scolarisés pendant plusieurs semaines. Dans les établissements du second degré, ce sont chaque année, plusieurs dizaines de collégien.nes et lycéen.nes qui ne le sont pas, faute de place dans les collèges et lycées ou dans les dispositifs d’accueil spécifiques (les Unités Pédagogiques pour Élèves Allophones Arrivants).
Afin de mettre en lumière ces situations inacceptables et d’alerter une nouvelle fois les autorités sur l’urgence de la situation, le collectif "Jamais sans Toit" organise depuis le début d’année des goûters solidaires ainsi qu’une journée de mobilisation la semaine du 20 novembre
L’hébergement de ces familles et de ces enfants ne peut relever exclusivement de la générosité d’individus ou d’associations.