
Depuis mars 2020, des secteurs d’activité entiers sont totalement à l’arrêt. Plusieurs collectifs d’« extras » de l’hôtellerie, la restauration, l’événementiel et du tourisme lancent une pétition pour demander la reconnaissance de leurs métiers et de véritables mesures d’urgence. « Si rien n’est fait rapidement, ce sont des secteurs entiers qui s’effondreront et ne seront pas en mesure de reprendre après la crise », alertent-ils.
En effet, en l’absence d’une prolongation de notre droit à l’assurance chômage au-delà des seules périodes de confinement, notre indemnité s’épuise inexorablement depuis plus de dix mois. De plus, nous ne bénéficions pas du chômage partiel : étant employés à la mission nous n’avons, de fait, plus de contrats.
En outre, la récente réforme d’assurance chômage a déjà privé un grand nombre d’entre nous d’indemnisation depuis son entrée en application fin 2019, une année marquée par des mouvements sociaux qui ont fortement ralenti nos secteurs.
Quant au soi-disant « coup de pouce » de 900 euros destiné aux salariés alternant contrats courts et chômage, il arrive bien trop tard et est insuffisant pour vivre dignement. Accordé pendant seulement quatre mois, d’un montant inférieur au seuil de pauvreté pour une personne seule, il est soumis à des critères impossibles à réunir pour l’immense majorité des salariés.
Depuis le début de la crise sanitaire, nous ne cessons de faire connaître notre notre situation et nos demandes avec le soutien de nombreux élus, associations, chercheurs et personnalités de la société civile. Pourtant, l’exécutif refuse toujours d’apporter une réponse équitable et à la hauteur de l’urgence et de la crise vécue par plus de 2 millions de salariés intermittents. (...)
Dès fin juin, un Comité de suivi interparlementaire de l’assurance chômage dirigé par la députée Elsa Faucillon, auquel nous participons, a été mis en place afin d’effectuer un travail de réflexion sur des mesures d’urgence adaptées à l’emploi discontinu et sur une nouvelle réforme de l’assurance chômage.
Il nous apparaît flagrant que l’absence de mesures spécifiques adaptées à nos emplois discontinus par nature est liée au besoin urgent d’une reconnaissance de nos professions comme professions intermittentes.
C’est pourquoi, par l’intermédiaire des collectifs et syndicats que nous avons créés, nous appelons à signer massivement la pétition n°296 « Pour la mise à l’ordre du jour de la proposition de loi n° 3552 du député Jean François Mbaye » déposée sur le site de l’Assemblée Nationale, qui demande l’examen en urgence d’une proposition de loi visant la reconnaissance de nos professions et la mise en place de mesures adaptées à nos emplois discontinus.
Lien vers la pétition : https://petitions.assemblee-nationale.fr/initiatives/i-296