
En 10 jours, une pluie de 11.000 projectiles s’est abattue sur le bocage nantais de Notre-Dames-des-Landes. Quels sont-ils ? Quels risques présentent-ils ? Reporterre a cherché des réponses.
Depuis le début de l’évacuation de Notre-Dames-des-Landes, lundi 9 avril 2018, plus de 11.000 grenades ont déjà été tirées par les gendarmes mobiles. Selon les informations d’Europe 1, ce sont près de 8.000 grenades lacrymogènes et de plus de 3.000 grenades assourdissantes qui sont tombées sur la Zad en un peu plus d’une semaine. Propulsées à l’aide de lanceurs Cougar et Chouca, ces munitions peuvent parcourir jusqu’à 50 à 200 mètres avant d’atterrir. Dans certaines situations, les lacrymogènes ont bouché la vue des gendarmes mobiles, qui se sont retrouvés à tirer en aveugle à travers leurs propres gaz.
Dans le camp des zadistes, on recense plus de 272 blessés atteints par cette pluie de projectiles, même si l’équipe médicale de la Zad préfère rester vague sur le chiffre exact et les spécificités des blessures pour éviter que les opposants ne soient interpellés à l’hôpital, comme ce fut le cas en 2012. Du côté des forces de l’ordre, au moins 77 gendarmes ont eux aussi été blessés, dont 4 par l’une de leurs propres grenades au deuxième jour des expulsions.
Une journaliste de Reporterre, Marie Astier, et deux de Libération ont eux aussi été touchés au cours de leurs reportages. Les blessures recensées vont de l’irritation des voies respiratoires par les gaz lacrymogènes aux hématomes en passant aux petits éclats brûlants de grenades pénétrant les chairs jusqu’à celle, plus grave, d’un morceau de grenade de deux centimètres responsable d’une infection. (...)
Depuis le début de l’évacuation de Notre-Dames-des-Landes, lundi 9 avril 2018, plus de 11.000 grenades ont déjà été tirées par les gendarmes mobiles. Selon les informations d’Europe 1, ce sont près de 8.000 grenades lacrymogènes et de plus de 3.000 grenades assourdissantes qui sont tombées sur la Zad en un peu plus d’une semaine. Propulsées à l’aide de lanceurs Cougar et Chouca, ces munitions peuvent parcourir jusqu’à 50 à 200 mètres avant d’atterrir. Dans certaines situations, les lacrymogènes ont bouché la vue des gendarmes mobiles, qui se sont retrouvés à tirer en aveugle à travers leurs propres gaz.
Dans le camp des zadistes, on recense plus de 272 blessés atteints par cette pluie de projectiles, même si l’équipe médicale de la Zad préfère rester vague sur le chiffre exact et les spécificités des blessures pour éviter que les opposants ne soient interpellés à l’hôpital, comme ce fut le cas en 2012. Du côté des forces de l’ordre, au moins 77 gendarmes ont eux aussi été blessés, dont 4 par l’une de leurs propres grenades au deuxième jour des expulsions.
Une journaliste de Reporterre, Marie Astier, et deux de Libération ont eux aussi été touchés au cours de leurs reportages. Les blessures recensées vont de l’irritation des voies respiratoires par les gaz lacrymogènes aux hématomes en passant aux petits éclats brûlants de grenades pénétrant les chairs jusqu’à celle, plus grave, d’un morceau de grenade de deux centimètres responsable d’une infection. (...)
Pour écouler ses stocks, la gendarmerie semble avoir misé sur une utilisation massive des grenades F4, comme en témoigne Gaspard Glanz, journaliste habitué des mouvements sociaux et des lacrymogènes : « En dix ans, j’ai dû voir une dizaine de F4 exploser par événement. Durant la semaine du 9 avril, à Notre-Dames-des-Landes, il y avait des jets de plusieurs centaines tous les jours ! Une utilisation aussi gargantuesque de cette arme, c’est inédit. »
Une stratégie d’autant plus alarmante que nombre de ces projectiles ont dépassé leur date de péremption. (...)
Pour écouler ses stocks, la gendarmerie semble avoir misé sur une utilisation massive des grenades F4, comme en témoigne Gaspard Glanz, journaliste habitué des mouvements sociaux et des lacrymogènes : « En dix ans, j’ai dû voir une dizaine de F4 exploser par événement. Durant la semaine du 9 avril, à Notre-Dames-des-Landes, il y avait des jets de plusieurs centaines tous les jours ! Une utilisation aussi gargantuesque de cette arme, c’est inédit. »
Une stratégie d’autant plus alarmante que nombre de ces projectiles ont dépassé leur date de péremption. (...)
quitte à être présent dans une zone où les grenades risquent de voler, le journaliste rappelle « qu’il n’est pas interdit de porter des masques à gaz en manifestation ».
Mais en pleine période de nidification, pas sûre que les oiseaux du bocage nantais aient prévu d’enfiler le leur, selon le journaliste : « La zone locale aussi a dû en pâtir avec le nombre de munitions lancées. C’est quelque chose qu’il faudra surveiller de près. »