
Anna Feigenbaum, dans « Petite histoire du gaz lacrymogène », décrit comment l’usage de ce gaz de combat a causé, par milliers, des blessures graves, des traumatismes, des mutilations, des asphyxies, des morts — mais aussi comment il s’inscrit dans un processus de maîtrise, par la force brute, des foules et de l’espace public.
Présentation du livre par son éditeur :
Des tranchées de 1914 aux Gilets jaunes.
Une préoccupation fondamentale traverse le débat sur le gaz lacrymogène : quelle est la relation entre le profit financier et la violence policière ? »
D’abord utilisé sur les champs de bataille de la Première Guerre mondiale, le gaz lacrymogène fut peu à peu intégré, non sans entorses aux conventions internationales, à la panoplie du maintien de l’ordre civil aux États-Unis puis dans l’Empire colonial britannique et, enfin, partout dans le monde. Il a fini par jouer, dans le raidissement du contrôle social, un rôle central, qui en fait l’un des piliers des pouvoirs établis ainsi qu’un fructueux produit pour l’industrie de l’armement. (...)