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Comité pour l’ Annulation de la Dette du Tiers-Monde
Le CADTM se réjouit de l’échec de la tentative de coup d’Etat en Equateur
Article mis en ligne le 5 octobre 2010

et soutient la mobilisation populaire pour défendre les conquêtes démocratiques et sociales...

Jeudi 30 septembre 2010, une tentative de coup d’Etat a échoué en Equateur. Un secteur important de la police nationale a séquestré le chef de l’Etat Rafael Correa après que celui-ci a tenté de convaincre les policiers d’accepter la loi sur les services publics qui avait été adoptée en première lecture par l’Assemblée nationale le mercredi 29 septembre 2010. Cette loi vise à mettre fin à certains privilèges financiers des policiers et des militaires.

Le CADTM rappelle que le président Rafael Correa est un président démocratique. Il a été élu à deux reprises (en 2006 et en 2010) dans le cadre d’élections démocratiques.

Depuis le début de son mandat, son gouvernement a mis en œuvre une série de mesures positives :

 un processus de réforme politique démocratique qui a doté le pays d’une nouvelle constitution en 2008 qui constitue une source d’inspiration sur plusieurs aspects ;

 une réaffirmation de l’indépendance du pays en mettant fin à la présence de l’armée des Etats-Unis sur la base de Manta ;

 un audit de la dette publique (auquel le CADTM a collaboré activement) qui a abouti à une suspension de remboursement qui à son tour a permis de réduire de manière importante le volume de la dette ;

 une augmentation des dépenses sociales ;

 la promotion d’une intégration latino-américaine ;

 une initiative visant à protéger l’environnement en renonçant à exploiter le pétrole qui se trouve dans le sous-sol de l’Amazonie équatorienne dans la réserve du Yasuni ;

 la création d’une télévision et d’une radio de service public dans un pays où les médias étaient jusque là totalement contrôlés par de grandes entreprises privées, plus particulièrement les banques privées du pays.

Ces avancées ont été possibles grâce à de fortes mobilisations populaires au cours des 15 dernières années.

Quoique modestes et pour tout dire insuffisantes, les différentes transformations démocratiques réalisées depuis l’élection de Rafael Correa fin 2006 ont provoqué une très forte opposition de la part des secteurs conservateurs habitués à utiliser le gouvernement comme une courroie de transmission pour défendre leurs intérêts...