
Entre le 15 et le 18 novembre, au moins 304 personnes ont été tuées et des milliers ont été blessées lors de la répression meurtrière des manifestations en Iran.
Les autorités iraniennes ont poursuivi leur répression féroce en arrêtant des milliers de manifestants, ainsi que des journalistes, des défenseurs des droits humains et des étudiants.
Nous avons mené des entretiens avec des dizaines de personnes en Iran. Ces récits poignants de témoins laissent à penser qu’après avoir massacré des centaines de participants aux manifestations nationales, les autorités ont orchestré une répression à travers tout le pays en plaçant des personnes en détention au secret, en recourant aux disparitions forcées, à des actes de tortures et autres mauvais traitement. L’objectif : instiller la peur et dissuader les citoyens de raconter ce qui s’est passé. (...)
Divers représentants du gouvernement, notamment le Guide suprême et le responsable du pouvoir judiciaire, qualifient les manifestants de « scélérats » et d’« émeutiers », et les associent à des puissances étrangères. Les médias étatiques réclament la peine de mort contre les « meneurs » des manifestations.
Au moins deux contestataires nous ont déclaré se cacher, craignant pour leur vie.
Descentes dans les hôpitaux, torture et autres mauvais traitements (...)
« Nous pouvons faire tout ce que nous voulons de vos enfants. Nous pouvons les enfermer aussi longtemps que nous le souhaitons, même pendant 10 ans… Nous les exécuterons et vous ne pourrez rien y faire »
un représentant des autorités iraniennes (...)
Si la communauté internationale ne se mobilise pas sur-le-champ, des milliers de détenus resteront exposés au risque de torture et de mauvais traitements.