
Les "gilets jaunes" demandent notamment un abandon de l’augmentation des taxes sur les carburants, et non un moratoire de six mois, comme l’a annoncé le Premier ministre mardi.
Au Puy-en-Velay, en Haute-Loire, les annonces d’Édouard Philippe mardi 4 décembre pour tenter de calmer la colère des "gilets jaunes" n’ont visiblement pas convaincu. "Je n’étais pas violent jusqu’à il y a un quart d’heure, mais je pense que ça va le devenir", prévient Jean-François, un "gilet jaune" présent sur un rond-point. "Il a fait quoi ?, s’interroge-t-il. Les retraites, il en a parlé ? Le pouvoir d’achat, il en a parlé ? Il a parlé de quoi ? De rien, comme d’hab..."
"Il a rallumé le feu, renchérit Didier. Plus cela continue, plus les gens ont la haine. Même les gens qui n’étaient pas violents le deviennent."
« Quand vous voyez des personnes de 70 ans qui sont prêtes à aller en prison car elles n’ont plus rien à perdre, c’est du jamais vu » (...)
Et ce "gilet jaune" prévient, la mobilisation continuera aussi longtemps qu’il le faudra. "On est là depuis trois semaines et on ne lâchera pas. Et contrairement à ce que certains disent, on ne s’arrêtera pas pour les fêtes. Pour nous les fêtes sont gâchées et pour beaucoup Noël se passera ici."