
Dans son jugement du 7 juin 2018, le tribunal de Carpentras reconnait que Nicole Briend a mené une action de désobéissance civile, sans intention délinquante, qui ne saurait « être caractérisée comme du vol ». Par sa décision, il confirme la légitimité des actions d’Attac en matière de lutte contre l’évasion fiscale. C’est une victoire pour l’ensemble des militant·e·s venu·e·s à Carpentras demander la #RelaxePourNicole et l’ensemble des citoyen·ne·s qui luttent pour la justice fiscale.
Pour Raphaël Pradeau, porte-parole d’Attac France : « Aujourd’hui, la justice reconnnaît que réquisitionner une chaise dans une banque qui pratique l’évasion fiscale ne peut pas être considéré comme un vol. Après le jugement du TGI de Paris en février 2018, affirmant que les actions d’Attac dans les magasins d’Apple relèvent de l’intérêt général, cette nouvelle décision judiciaire favorable nous encourage à continuer et amplifier les actions de désobéissance civile contre les banques et les multinationales qui organisent l’évasion fiscale. Face à l’inaction et à la complaisance des États, l’action citoyenne entreprise par Attac est reconnue, au travers de ce jugement, comme nécessaire et légitime. »
L’audience de Nicole Briend s’est tenue ce jeudi 7 juin au tribunal de Carpentras. Cette militante d’Attac, proviseure de lycée à la retraite, comparaissait pour « vol en réunion » et « refus de prélèvement ADN », à la suite d’une action de « fauchage de chaises » menée en mars 2016. (...)
Le juge dans son verdict a également reconnu la nullité des poursuites sur les prélèvements ADN, ce qui constitue une victoire supplémentaire : les militant·e·s ne sont pas des délinquant·e·s et n’ont pas à donner leur ADN.
Attac s’engage à poursuivre la lutte pour la justice fiscale et repassera à l’action prochainement.