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Conscience Citoyenne Responsable
UNE MONNAIE COMMUNE POUR RESISTER AUX SPECULATEURS
Article mis en ligne le 12 mars 2014
dernière modification le 10 mars 2014

Moi je veux bien qu’on sorte de l’euro, mais à condition qu’on m’assure que les spéculateurs n’attaqueront pas la monnaie de mon pays, voire ne la couleront pas, pour nous » punir » de nous écarter du dogme ultra libéral. Or, à ce sujet j’ai des doutes … Une monnaie commune, et non unique, ne serait-elle pas une meilleure solution ? Je trouve assez peu démocratique et un peu violent de supposer le problème résolu, en escamotant le débat approfondi qui s’impose. Maintenant si on me démontre 1° que la spéculation peut être jugulée efficacement et 2° qu’il n’y a pas d’autre solution en matière monétaire, je veux bien me laisser tenter…

Mais, à ce jour, cette démonstration n’a pas été faite de façon certaine. Et les 179 autres nations qui gardent précieusement le contrôle de leur monnaie nationale, et bien, tant que ces pays ne remettent pas en cause le système, leur monnaie n’est pas attaquée. S’ils essaient, leur monnaie est en danger. C’est pourquoi les pays qui veulent » terrasser la bête » ont plus qu’intérêt à s’unir et grâce à une monnaie commune, à éviter la spéculation. Car, le pire danger qui guette, partout dans le monde, un pays qui prend de sérieuses distances avec le dogme ultra libéral, est la spéculation sur sa monnaie. Tant que les spéculateurs, sans aucune limite, d’aucune sorte, pourrons spéculer sur les monnaies, les gouvernements progressistes verront leur action extrêmement menacée par les spéculateurs qui s’acharneront sur leur monnaie, pour deux raisons :

 gagner un maximum de fric, comme sur tout le reste

 nuire aux gouvernements » hérétiques » et si possible les foutre en l’air car ils défendent un programme politique et économique visant, comme l’a préconisé Keynes, à marginaliser les rentiers, voire à les mettre hors d’état de nuire.

Autrement dit, les spéculateurs gagnent du fric tout en défendant leur peau. Un exemple : de nombreux pays d’Amérique du Sud se sont émancipés des griffes mortelles du FMI et du colonialisme américain, et ont repris leur destin en main. Ils n’ont pas instauré le paradis sur terre, mais ont amélioré notablement la situation de leurs peuples. Ils ont bien du mérite, car ils rencontrent deux énormes difficultés :

 Une haine incroyable de l’Europe, larbin du système et de la CIA, qui, au lieu de les soutenir, ne pense qu’à leur mettre des bâtons dans les roues et à les trainer dans la boue, pour être bien notée par ses maîtres.

 Une spéculation incessante pour punir ces gouvernements qui prétendent gouverner leur pays à la place des spéculateurs et des multinationales.

Pour les pays d’Europe, c’est exactement la même chose. L’euro aurait pu être un formidable levier de progrès social et de création d’emplois. Ce n’est pas » de sa faute » s’il a été confisqué, en tant que simple outil, par les rentiers et a aggravé un chômage déjà exponentiel, du fait des délocalisations irresponsables. Mais l’euro a eu au moins un avantage, et il continuerait à l’avoir si des politiques progressistes étaient mises en place : empêcher la spéculation sur les monnaies des différents pays d’Europe. L’objection » l’Angleterre ne fait pas partie de l’euro et sa monnaie ne se porte pas si mal » est absurde. Ce pays est ultra réactionnaire et Londres est une des capitales mondiales de la spéculation. Mais qu’un gouvernement réellement progressiste arrive au pouvoir et sa monnaie sera foutue par terre en 48 heures.

La meilleure solution, en l’état actuel, ou la moins mauvaise, serait une monnaie commune de référence permettant des traitements différenciés, tout en évitant la spéculation. Il ya des économistes qui sont favorables à cette solution, d’autres qui y sont favorables à priori, sans exclure si nécessaire une sortie de l’euro à terme, d’autres sont pour une sortie immédiate de l’euro. (...)