
« Aucun pays n’accepterait que des missiles tirés de l’extérieur de ses frontières pleuvent sur ses citoyens. » En énonçant ce constat de bon sens, le président des Etats-Unis ne pensait pas aux Palestiniens de Gaza, proies impuissantes de bombes ou de missiles israéliens parfois largués par des F-16 ou des hélicoptères Apache de fabrication américaine.
(...) Depuis des années, avec une régularité lancinante, les mêmes travers scandent la relation des événements en Palestine. D’abord, celui qui consiste à rabâcher une histoire borgne dans laquelle le « terrorisme » des assiégés justifie forcément la « riposte » des assiégeants. Ensuite, celui qui accorde l’impunité à un belligérant doté d’une supériorité militaire écrasante se grimant en victime juste avant d’enclencher une nouvelle escalade armée. Enfin, celui qui fait valoir la nature démocratique d’Israël, dont le gouvernement inclut pourtant une extrême droite raciste représentée au sein du cabinet par le ministre des affaires étrangères.
Le « printemps arabe » aurait-il changé si peu de choses au Proche-Orient qu’un même scénario puisse se reproduire à Gaza quatre ans après l’opération « Plomb durci » (1) ? (...)
Dans cette affaire, l’Europe s’est comportée comme un relais diplomatique de Tel-Aviv. Et la France a contribué à cet alignement.
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Le plagiat des déclarations officielles américaines ne doit pas devenir le destin de la diplomatie française.