Après la 25e édition du Teknival, une rave party illégale organisée le week-end dernier à Marigny (Marne), deux associations écologistes ont constaté vendredi l’étendue des dégâts sur ce site naturel fragile classé « Natura 2000 », en partie défiguré par la présence de quelque 20.000 « teufeurs ».
Résultat de cinq jours de camping sauvage : toiles de tente abandonnées, canettes incrustées dans la terre, buissons souillés, branches brisées, barrières cassées et amoncellements de détritus de tous genres jonchent les 3,5 km de piste bitumée et ses abords.
Entre 20.000 et 25.000 étaient présents à ce Teknival du 27 avril au 2 mai, malgré deux arrêtés préfectoraux interdisant la manifestation, selon la préfecture de la Marne.
« Quand on s’installe sur un site naturel, on fait du dégât », a déploré M. Gony, appareil photo à la main pour immortaliser les dégâts sur la pelouse sèche, piétinée par les passages des festivaliers qui y ont aussi allumé des feux avec du bois prélevé sur place.
A ses yeux, ce « puits » de nature « dans un semi-désert agricole » s’est transformé en « royaume de plastiques ».
(...) Dans un communiqué, la Coordination nationale des sons, qui regroupe les organisateurs de rave parties, avait reconnu mardi « une erreur » dans le choix du site mais dénoncé le refus de l’Etat d’accorder aux sound systems « un site pour organiser ce Teknival dans de bonnes conditions ».