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Protection de l’environnement Quand la gauche française est accusée de comploter contre le Pérou…
Article mis en ligne le 3 mars 2014
dernière modification le 25 février 2014

Qui cherche à déstabiliser l’économie du Pérou ? Depuis plusieurs semaines, des médias péruviens accusent des personnalités politiques et des ONG françaises et européennes de soutenir l’opposition au projet minier Conga, dans la région de Cajamarca, au Nord du Pérou. C’est là que depuis trois ans, des habitants se mobilisent contre l’exploitation de ce qui serait la plus grande mine d’or à ciel ouvert d’Amérique Latine, par l’entreprise étasunienne Newmont Mining (Lire notre reportage). Et les tentatives sont nombreuses pour discréditer les militants, accusés de « terrorisme », de « trafic de drogue », et désormais d’être des agents des puissances européennes tentant de « freiner le modèle de développement économique du pays basé sur des industries extractives ».

En première ligne des accusations portées par le journal El Comercio, on trouve Alain Lipiez, membre d’EELV, Catherine Grèze, eurodéputée écologiste, Pierre Laurent, secrétaire national du Parti communiste, Martine Billard, co-présidente du Parti de gauche, Patrick Le Hyaric, député européen et directeur du journal L’Humanité et Laurence Cohen, sénatrice communiste. Tous soutiennent effectivement, de près ou de loin, l’opposition à ce projet. En octobre 2013, Laurence Cohen a ainsi accueilli Edy Benavides, un des chefs de fil de la lutte contre Conga. Une photo de la sénatrice serrant la main à l’opposant péruvien illustre ainsi l’article du journal El Comercio, qui dénonce les liens entre les politiques français et les militants péruviens. Une façon, aussi, d’agiter la menace rouge, dans un pays marqué, entre 1980 et 2000, par une guerre civile opposant l’armée péruvienne au Sentier lumineux, un groupe armée à tendance communiste. Le conflit a fait plus de 70 000 morts, dont la moitié serait due aux actions terroristes du Sentier Lumineux.

« Complot de l’étranger »

Des ONG françaises sont aussi pointées du doigt (...)

« Nous demandons au gouvernement péruvien de désavouer cette campagne diffamatoire contre des organisations et des personnalités politiques reconnues pour leur défense des droits démocratiques en France, en Europe, au Pérou et dans le monde entier », répond un collectif d’associations, dont celles visées par l’opération de communication. (...)