Empêcher impérativement le Megaprojet de Total dans le Grand Parc National de l’Ouganda et ce, afin d’éviter la réduction à néant de la faune, de la flore dans cette région d’Afrique.
Retenons à l’esprit ce qui arrivent au Congo et tant d’autres pays.
L’Ouganda pourrait être à sang, perte de la richesse naturelle, perte de vie humaine considérable au profit de la satiété de Total.
Objectif : Des millions de signatures pour notre Mère AFRIQUE.
"Deux ONG françaises et quatre ougandaises ont assigné le géant pétrolier en référé devant le tribunal de Nanterre, où une audience a été fixée au 8 janvier, ont annoncé ces organisations dans un communiqué."
Merci à tous pour votre mobilisation !
Les géants du pétrole forent parmi les girafes en Ouganda
(traduction w.deepl.com/translator)
Au milieu de la prairie de la savane, un phacochère regarde un bulldozer niveler la terre rouge. Le bruit de l’équipement de construction de la route résonne dans le calme du matin, un moment où les animaux qui broutent à l’aube se retirent du soleil levant.
Le parc national de Murchison Falls, l’une des réserves naturelles les plus célèbres au monde, abrite l’une des plus grandes populations d’éléphants, de girafes, de lions et de léopards de la planète. Le gardien en chef Edison Nuwamanya cite les chiffres par cœur : 2 700 éléphants, 15 800 buffles, 1 950 girafes de Rothschild et plus de 150 000 kobs, une espèce d’antilope. Des décennies de travail acharné et d’investissements ont permis de restaurer ces populations après qu’elles aient été décimées par le braconnage.
Mais la vie ici est sur le point de rencontrer une nouvelle menace, car le projet pétrolier du lac Albert, d’une valeur de 10 milliards de dollars, géré par la compagnie pétrolière française TotalEnergies et le promoteur pétrolier d’État chinois Cnooc, est sur le point de démarrer, après qu’une décision finale d’investissement ait été prise au début de cette année. Une partie importante de ce projet, le champ pétrolifère de Tilenga, comprend 10 plateformes de forage et un oléoduc d’alimentation à l’intérieur du parc national, apportant une activité industrielle à une échelle jamais vue dans cette région.
Beaucoup s’inquiètent de l’impact que cela aura sur la faune et la flore. "Il se trouve dans un habitat de premier choix. Les animaux sont concentrés dans les zones où se trouve le pétrole", explique Justine Namara, responsable de l’unité d’évaluation de l’impact environnemental au sein de l’Autorité ougandaise de la faune.
Le projet devrait transformer non seulement ce paysage, mais aussi le marché énergétique de l’Afrique de l’Est, en produisant 230 000 barils de pétrole par jour à son apogée. D’ici 2025, l’Ouganda devrait devenir un producteur d’énergie pour la première fois, exportant le pétrole via un oléoduc chauffé de 1 443 km de long qui traverse la Tanzanie.
La construction a déjà commencé, mais les défenseurs du climat ne ménagent pas leurs efforts pour stopper le développement. À l’instar de l’oléoduc Keystone aux États-Unis ou de la mine de charbon Carmichael d’Adani en Australie, le projet du lac Albert est devenu un champ de bataille essentiel entre des groupes environnementaux dont l’influence ne cesse de croître et des entreprises énergétiques qui subissent des pressions pour changer leur mode de fonctionnement.
Dans un monde où les effets du réchauffement climatique sont de plus en plus évidents et où les plus grandes économies mondiales se sont engagées à réduire leurs émissions, le projet du lac Albert est devenu un test décisif pour le développement pétrolier à grande échelle à l’ère du "net zéro".
L’Agence internationale de l’énergie a déclaré l’an dernier que, pour que les émissions nettes mondiales tombent à zéro d’ici à 2050 et que le réchauffement de la planète soit limité à 1,5 °C, il faudrait que les nouvelles exploitations pétrolières et gazières cessent complètement. Mais des entreprises telles que TotalEnergies et Cnooc continuent de se donner beaucoup de mal, dans l’un des environnements les plus sensibles du monde, pour extraire le pétrole du sol.
Le gouvernement appelle cela un moyen de progrès économique, explique Vanessa Nakate, militante ougandaise pour la justice climatique. "Mais le projet lui-même va causer beaucoup de dommages, pour les gens et pour l’environnement. Il ne devrait donc pas être mis en œuvre."
Rêves de pipelines
Les premiers suintements de pétrole ont été repérés sur le sol près du lac Albert il y a plus d’un siècle, mais la découverte officielle de la ressource n’a eu lieu qu’en 2006. Malgré l’importance du gisement, pendant plusieurs années, il n’était pas certain qu’il soit un jour exploité. L’emplacement du pétrole, en partie à l’intérieur d’un parc national et dans un pays enclavé comme l’Ouganda, signifie que le brut sera extrêmement difficile à acheminer vers le marché.
Dans le secteur de l’énergie, le projet est considéré comme exceptionnellement difficile en raison de la longueur du pipeline. "On pourrait le comparer au projet Kashagan, qui est probablement le projet pétrolier le plus compliqué qui soit", déclare Oswald Clint, analyste de l’énergie chez Bernstein, en référence au champ pétrolifère kazakh de la mer Caspienne. Il pense que le projet du lac Albert pourrait être l’un des derniers grands projets à être entrepris avec un tel niveau de complexité, alors que la transition énergétique s’accélère.
La détermination de l’Ouganda à extraire la valeur économique de cette ressource, combinée à l’intérêt croissant de TotalEnergies pour le projet du lac Albert, a contribué à le faire aboutir malgré les nombreux obstacles. La décision finale d’investissement pour ce projet de 10 milliards de dollars (qui comprend le champ pétrolier de Tilenga, le champ pétrolier de Kingfisher et le pipeline d’Eacop) a été annoncée en grande pompe en février.
Lors d’une cérémonie organisée à Kampala pour marquer la signature de la décision finale d’investissement, Patrick Pouyanné, directeur général de TotalEnergies, a qualifié ce jour de "jour de bonheur". Il a raconté avoir voyagé en Ouganda plus que dans n’importe quel autre pays depuis 2018, pour s’assurer que le projet allait aboutir. (...)