600 médicaments sont aujourd’hui en rupture de stock alors qu’ils n’étaient « que » 50 en 2008 !
Chaque jour, ce sont plus de 100 000 personnes qui en souffrent au quotidien.
Des diabétiques privés d’insuline.
Des personnes greffées risquant de faire un rejet à tout moment.
Des malades de Parkinson qui voient leur motricité se dégrader à vue d’œil.
En tout, des milliers de personnes dépendantes d’un traitement qu’un sevrage brutal pourrait mettre en danger de mort !
C’est tout simplement scandaleux.
Et cette situation n’est pas nouvelle ! Les pharmaciens, acculés essaient tant bien que mal de trouver des solutions :
« Mais là, c’est trop. Nous ne pouvons pas jongler entre les différents médicaments comme nous avons l’habitude de faire » (...)
C’est une aberration. On ne peut pas « bricoler » avec la vie des gens ! On sait où cela nous mène : à des scandales comme le Levothyrox ou le Médiator, et les vies de milliers de personnes, ruinées.
Et ce n’est pas près de s’arranger. L’Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM) prévoit qu’en tout, 1 200 traitements ou vaccins seront en rupture de stock d’ici la fin de l’année. Des médicaments courants comme le Solupred ou même le lait pour bébé seront touchés.
En tout, plus d’un Français sur quatre affirme avoir été en difficulté pour acheter un médicament courant (2).
Imaginez aller dans une pharmacie et repartir bredouille ! (...)
Comment la situation a-t-elle pu dégénérer à ce point-là ?!
Pour la rentabilité bien sûr ! La production des médicaments a été délocalisée pour produire à moindre frais. Ainsi aujourd’hui, 80% des médicaments sont produits en Asie.
La vie des gens ne pèse donc plus rien face aux chiffres des industriels ??
Pire encore, ce business des médicaments défavorise volontairement la France !
L’Assurance Maladie impose en effet aux laboratoires des prix assez bas : ils préfèrent donc fournir les pays où la santé coûte plus cher. Et la France récupère les miettes. (...)
Certains laboratoires arrêtent simplement de produire un médicament s’il n’est pas rentable (3). Comme si les malades pouvaient décider de ne plus avoir besoin de leur traitement !
Des patients « pris en otage »
Alors que l’on dérembourse l’homéopathie et supprime les diplômes d’herboristes, on ne laisse que la voie des médicaments chimiques aux patients.
Puis, après les avoir rendus dépendants, les laboratoires les en privent lorsque leurs marges ne sont plus assez élevée. C’est de la prise d’otage !!!
Il est grand temps de prendre des mesures concrètes pour reprendre notre santé en main :
- En constituant des stocks de médicaments et de matière premières pour faire face aux multiples pénuries
- En forçant les entreprises à relocaliser une partie de leur activité en Europe si elles veulent vendre leurs médicaments en France
- En diminuant la dépendance aux médicaments en remboursant des médecines douces pouvant soulager les patients, comme l’ostéopathie ou l’acupuncture.
Lire aussi :
– On vous explique la pénurie de médicaments qui s’aggrave en France
– Les délocalisations à l’origine de la pénurie de médicaments en France
- 80 % des principes actifs sont fabriqués hors d’Europe, contre 20 % il y a trente ans.
Le diagnostic a déjà été posé, mais le mal ne cesse de s’étendre. En juin, 2318 médicaments étaient « en tension » dans les 21.000 officines de l’Hexagone. Parmi eux, vaccins, antibiotiques, antiparkisoniens et anticancéreux. De 2008 à 2018, le nombre de ruptures a été multiplié par vingt. Près d’un Français sur quatre y a été confronté. À l’automne 2018, un rapport sénatorial sur les pénuries de médicaments et de vaccins pointait leur « inquiétante amplification, que ne semblent pouvoir endiguer les mesures prises par les pouvoirs publics » et « des risques financiers très importants pour l’Assurance-maladie et un gaspillage global de temps médical, paramédical et logistique à tous les niveaux de la chaîne du médicament ». (...)
– Un Brexit dur pourrait aggraver la pénurie de médicaments en Europe
Le Royaume-Uni exporte chaque mois quelque 45 millions de boîtes de médicaments vers le reste de l’Union européenne et ses échanges de produits pharmaceutiques ont représenté près de 12 milliards de livres (13 milliards d’euros) en 2016, d’après un rapport du Parlement britannique.
Selon les experts, des perturbations d’approvisionnement seront inéluctables en cas de sortie sans accord fin octobre, comme semble s’y résoudre le nouveau Premier ministre Boris Johnson face au refus de l’UE de rouvrir les négociations sur les conditions de divorce.
Certains médicaments pourraient être privés de l’approbation réglementaire requise pour pouvoir continuer d’être importés du Royaume-Uni.