Les grandes et magnifiques forêts tropicales de la République centrafricaine sont en danger ! La guerre civile exacerbe l’abattage illégal de bois dont l’exportation vers l’Europe permet aux violentes milices de se financer.
Les entreprises forestières payent des millions d’euros aux rebelles pour franchir des barrages routiers ou faire protéger leurs sites d’exploitation. La France, où est exporté 20% du bois centrafricain, est particulièrement impliquée dans ce commerce de bois sanglant.
Les forêts de la Centrafrique font partie du bassin du Congo, la deuxième plus grande zone de forêt tropicale de notre planète. Elles abritent des gorilles des plaines et des éléphants de forêt d’Afrique.
La France et l’UE n’ont pas le droit d’aider des milices à se financer par le commerce de bois illégal. Stop aux importations de bois centrafricain : (...)
L’organisation Global Witness accuse des sociétés forestières européennes de participer au financement des milices en important du bois de Centrafrique. D’après l’ONG, les groupes armés auraient reçu de la part entreprises 3,4 millions d’euros en 2013 et 127.000 d’euros en 2014. Aujourd’hui, les miliciens continuent de rançonner aux barrages routiers ou sous prétexte de fournir des escortes armées. Ils terrorisent la population, en particulier dans les forêts du sud-ouest du pays.
L’UE a échoué dans sa politique de lutte contre le bois illégal
Cela ne semble guère émouvoir certains marchands de bois. Dans une caméra cachée, Global Witness montre une représentante de la société française Tropica-Bois : « C’est l’Afrique. [La guerre] est tellement habituelle qu’on ne fait plus tellement attention… »
La France et l’Allemagne sont particulièrement impliquées dans le commerce du bois centrafricain (...)