
Les 3 & 4 mai dernier, la Commission du Développement Durable du Sénat a débattu du projet de loi pour la reconquête de la biodiversité.
Tapis dans l’ombre de cette commission (dont les débats ne sont pas publics !), les sénateurs en ont profité pour supprimer toute interdiction des insecticides néonicotinoïdes.
Alors même que l’Assemblée nationale avait conditionné une éventuelle interdiction à un report de sa mise en œuvre à la date du 1er septembre 2018 (interdiction TROP tardive !) ;
Alors même qu’un amendement sénatorial proposait un nouveau report au 1er septembre 2022 (interdiction BIEN TROP tardive !!) ;
Les sénateurs de cette commission ont rejeté l’idée même d’une interdiction qui leur semble tout bonnement inenvisageable (INCROYABLE !!!).
Pourtant, un collectif d’associations et structures agricoles a démontré qu’une telle interdiction était non seulement possible (l’agriculture biologique est là pour le démontrer chaque jour !) mais qu’elle n’induisait pas de baisse des rendements.
Frappés de surdité démocratique, les « sénaTUEURS d’abeilles » doivent nous entendre !
76 % des personnes interrogées indiquent soutenir l’idée d’une interdiction des insecticides néonicotinoïdes, d’après un sondage IFOP commandé par Agir pour l’Environnement.
Nous sommes déjà près de 140 000 signataires à avoir demandé l’interdiction des insecticides néonicotinoïdes « tueurs d’abeilles ».
Soyons encore des dizaines de milliers à interpeller ces « sénaTUEURS d’abeilles ». La démocratie n’est rien sans les citoyens, donc sans nous !
A partir du 10 mai 2016, les sénateurs se réuniront en séance plénière pour réintroduire ou rejeter l’interdiction des insecticides tueurs d’abeilles.