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Les grandes banques stimulent le changement climatique
Article mis en ligne le 3 décembre 2011
dernière modification le 1er décembre 2011

BNP, Crédit Agricole, Goldman Sachs et leurs petits amis encouragent le changement climatique en finançant des centrales à charbon.

Le 30 novembre, les organisations urgewald (Allemagne), groundWork et Earthlife Africa Johannesburg (Afrique du Sud), et le réseau international Banktrack - dont les Amis de la Terre France sont membres – ont lancé à Durban une nouvelle étude sur les portefeuilles des plus grandes banques mondiales : Bankrolling Climate Change (en anglais). Ce rapport établit pour la première fois un classement climat complet de ces institutions financières, sur la base de leurs financements à l’industrie du charbon (1). (...)

L’étude identifie 20 principales "banques climaticides", dont les trois françaises BNP Paribas, Crédit Agricole et Société Générale. Parmi le top 20, on retrouve aussi des banques des États-Unis, du Royaume-Uni, d’Allemagne, de Suisse, de Chine, d’Italie et du Japon. Les trois banques alimentant le plus le changement climatique sont JP Morgan Chase (16,5 milliards d’euros), Citi (13,7 milliards d’euros) et Bank of America (12,6 milliards d’euros).

Les centrales à charbon sont chères à construire - environ 2 milliards de dollars pour une centrale de 600 mégawatts (MW) – et les producteurs d’énergie doivent donc se reposer fortement sur les banques pour trouver le capital nécessaire. "Nos chiffres montrent clairement que le financement du charbon augmente, il a presque doublé entre 2005 - année d’entrée en vigueur du protocole de Kyoto - et 2010", remarque Tristen Taylor d’Earthlife Africa Johannesburg.
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"Presque la totalité des 20 banques climaticides ont fait des déclarations ambitieuses d’engagement pour combattre le changement climatique. Mais les chiffres montrent que leur argent n’obéit pas à leurs promesses". Les politiques internes de ces banques, ainsi que les engagements volontaires tels que les "Principes Climat" n’ont produit aucun changement dans les portefeuilles des banques. (...)

Les associations demandent donc aux banques de devenir des acteurs responsables face au climat et de quitter le secteur du charbon, en réorientant leur portefeuille vers l’efficacité énergétique et les énergies renouvables, et en mettant en œuvre des objectifs ambitieux de réduction des émissions de CO2 induites par leurs financements et investissements. (...)

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