
#LoiSéparatisme | Malgré les mobilisations de la sté civile, le PJL séparatisme a bel et bien été adopté par le Parlement. Cette loi met en péril l’équilibre réalisé par les grandes lois laïques & est un danger pour les libertés publiques de toutes & tous.https://t.co/mq0sqEMlu5
— LDH France (@LDH_Fr) July 29, 2021
Le Parlement adopte définitivement le projet de loi contre le séparatisme
Le texte contient une batterie de mesures sur la neutralité du service public, la lutte contre la haine en ligne et l’encadrement de l’instruction en famille. (...)
Les députés LFI, communistes, socialistes et Les Républicains (LR) ont voté contre, pour des raisons différentes. Les députés du Parti socialiste, notamment, y voient un « rendez-vous manqué avec la République » et une marque de « défiance à l’égard des associations », quand la droite le résume à « une addition de mesurettes » sans « ambition » pour « faire reculer les islamistes ». Droite et gauche s’accordent cependant sur les risques pour la liberté d’association, qui motivent des recours respectifs auprès du Conseil constitutionnel. (...)
Cette adoption est intervenue après celle jeudi du projet de loi relatif à la prévention d’actes de terrorisme et au renseignement, qui prévoit la pérennisation dans le droit commun de dispositifs issus de l’état d’urgence expérimentés depuis 2017 via la loi « sécurité intérieure et lutte contre le terrorisme ».
« Emballement sécuritaire »
Pour le gouvernement, les deux textes régaliens représentent une double lame face à la « menace ». Des nouvelles « lois liberticides » qui participent à « l’emballement sécuritaire », dénoncent avec force les défenseurs des libertés publiques. (...)
Le projet de loi s’attaque par petites touches aux équilibres de la loi de 1905, aux libertés de culte, d’association et d’enseignement. Société civile, associations, certains cultes : les mécontentements se sont multipliés sans jamais s’agréger. Et les aléas de la crise sanitaire ont relégué au second plan les débats. (...)
Pour son adoption définitive, le texte est encore éclipsé par le passe sanitaire et l’explosion de contaminations liées au variant Delta. Le projet de loi a cependant fait l’objet de vives attaques de la part de certains dirigeants et mouvements islamistes à travers le monde, en particulier la Turquie de Recep Tayyip Erdogan, provoquant au milieu d’autres frictions géopolitiques des mois de tensions entre Paris et Ankara.