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Grèce : inquiétude de nombreux migrants après la nouvelle loi qui prévoit leur renvoi en Turquie
Article mis en ligne le 24 juillet 2021

Le nouveau tour de vis des autorités grecques visant à renvoyer plus facilement les demandeurs d’asile vers la Turquie plonge des milliers de migrants dans une nouvelle période d’incertitude.

Dans le cadre d’une nouvelle loi adoptée début juin, tous les demandeurs d’asile originaires de Syrie, d’Afghanistan, de Somalie, du Pakistan et du Bangladesh arrivés depuis la Turquie sont susceptibles d’être renvoyés plus facilement vers ce pays qui est désormais considéré par Athènes comme un "pays tiers sûr" pour eux.

Depuis l’entrée en vigueur de cette nouvelle loi, environ deux tiers des demandes d’asile de personnes ayant rejoint la Grèce depuis la Turquie ont été rejetées dans les jours qui ont suivi leur arrivée.

"Si vous voulez vraiment savoir comment cette nouvelle règle affecte les migrants, venez et vivez comme un migrant"

"Depuis que j’ai passé cet entretien concernant la Turquie, je ne dors plus et je fais des cauchemars. J’ai peur de la décision qu’ils vont prendre et je ne sais ni comment, ni quand ils vont nous annoncer leur décision. Cela a vraiment un impact sur la vie de tout ceux qui sont logés dans le camp. C’est très difficile de vivre dans une situation dans laquelle vous ne pouvez pas imaginer votre avenir". (...)

Pour les cinq nationalités concernées par la nouvelle loi, les autorités grecques ne tiennent désormais plus compte des raisons de fond pour lesquelles un demandeur d’asile a fui son pays d’origine lorsqu’il arrive par la Turquie. Un entretien, qui ne dure pas plus de quelques minutes, vise simplement à vérifier si la personne est exposée à des risques en Turquie.

Pourtant, l’année dernière encore, la quasi totalité des Somaliens demandant l’asile en Grèce avaient obtenu une protection, alors que pour les Afghans, ce taux de protection était de 66 %, note Alexandros Konstantinou du Conseil grec pour les réfugiés.

"Refoulement à tout prix" (...)