
L’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) a rendu un avis très attendu sur le projet d’enfouissement de déchets nucléaires porté par l’Andra à Bure (Meuse), à une soixantaine de kilomètres des centres de stockage de surface que l’agence exploite déjà à Soulaines et Morvilliers.
L’exploitation du projet Cigéo – 85 000 m3 de déchets hautement radioactifs et à vie longue à 500 mètres de profondeur – devrait débuter au mieux en 2026. Mais c’est en 2019 que l’Andra devrait formuler officiellement sa demande d’autorisation de création.
« Cela fait plus de 20 ans que sont menées les recherches et on ne trouve toujours pas de solution »
Si l’ASN juge le dossier globalement « très bon » à près d’un an de l’échéance, plusieurs éléments sont pointés du doigt par le gendarme du nucléaire au premier desquels les déchets bitumés, potentiellement inflammables, et à propos desquels le projet de l’Andra n’est pas satisfaisant. « Il n’y a pas que ça qui est pointé du doigt, même s’ils représentent 1/5e des déchets ! », observe Juliette Geoffroy, du Cedra 52.
En fait, selon les opposants, « ce sont toujours les mêmes problèmes qui sont identifiés depuis dix ans et là, l’ASN noie le poisson ; il y a une vraie complaisance de leur part. Selon nous, la structure même du projet est remise en question ! » (...)