
Fin mars, en Argentine, la Bibliothèque nationale de la République argentine a initié une vague de licenciements sans précédent. Certains des employés auraient travaillé plus de dix ans dans l’institution et seraient aujourd’hui licenciés sans ménage. Cette coupe drastique inquiète les professionnels qui craignent un impact considérable sur le bon fonctionnement de la Bibliothèque nationale.
Les syndicats dénoncent le fait que les licenciements ne sont pas conformes au décret de l’année dernière, qui autorisait le gouvernement à revoir les contrats d’emplois des salariés embauchés après 2013. « On parle de 25 % du nombre total d’employés », s’insurge Diego Martinez, porte-parole d’un syndicat argentin.
Cette perte affecterait le bon fonctionnement de l’institution. Pour le quotidien La Nacion, les coupes sont dues à une « croissance disproportionnée » du nombre d’employés sous la direction de Horacio Gonzales. À titre de comparaison, le quotidien rapporte un relevé : en 2005, il y aurait eu 306 employés. Actuellement, ils sont 1.048.
Maria Pia Lopez, l’ancienne directrice de Musée du Livre et du Langage à la Bibliothèque Nationale, a estimé, pour sa part, qu’une telle augmentation s’explique par le fait que la bibliothèque a diversifié ses activités, par exemple en créant la bibliothèque numérique et le Musée du Livre. « Les renvois vont compliquer le fonctionnement opérations et, dans certains cas, rendront même impossibles certaines taches », ajoute-t-elle. Dès l’annonce, la police aurait occupé les alentours de la bibliothèque de peur qu’il y ait des manifestations. (...)