Dix associations [1] ont porté plainte devant le Comité de Berne ce lundi 15 mai, deuxième journée mondiale des blaireaux. Les organisations à l’origine de cette action en justice dénoncent les conditions dans lesquelles se font le déterrage de blaireaux. Cette espèce est « chassée huit mois sur douze de manière illimitée et sans connaissance des populations » en infraction à la Convention de Berne de protection de la vie sauvage, accusent-elles. Un texte juridiquement contraignant, entré en vigueur en 1982 et dont la France est signataire.
Les associations pointent du doigt la « période complémentaire » de déterrage à l’aveugle entre le 15 mai et l’ouverture de la chasse générale en septembre, alors que des jeunes non émancipés sont susceptibles d’être présents dans les terriers. Cette période est « particulièrement violente et destructrice » pour l’animal, mais aussi pour son habitat servant de refuge pour d’autres espèces, y compris protégées.
Les associations déplorent aussi l’absence de quotas, comme il en existe avec le plan chasse, ainsi qu’un recensement de l’effectif inexistant.
Toujours d’après le communiqué, les associations épinglent la responsabilité des préfets « trop souvent à la botte des chasseurs » (...)
[1] L’Association pour la protection des animaux sauvages (ASPAS), AVES France, le collectif Renard Blaireau, FNE Aura, FNE Loire, Humanité & Biodiversité, la LFDA, MELES, la LPO et One Voice.