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Futura-Sciences
Des micro-organismes font de l’auto-stop sur les déchets en plastique des océans
Article mis en ligne le 9 juin 2017
dernière modification le 6 juin 2017

Des chercheurs qui ont étudié de minuscules débris de matière plastique repêchés dans l’Atlantique nord ont pu constater qu’ils représentaient un asile plus solide et durable que le bois pour des colonies de micro-organismes. Leur transport sur des milliers de kilomètres peut être une menace pour les écosystèmes.

La plastisphère, nommée ainsi en 2014 par des chercheurs américains, est le biofilm qui se développe sur les débris en plastique. Ces objets flottants offrent en effet un support particulier au développement d’organismes. Ils perdurent dans l’environnement bien plus longtemps que le bois flotté, par exemple, et sont transportés sur des milliers de kilomètres. Aussi les morceaux de plastique peuvent-ils déplacer au gré des courants des espèces potentiellement exotiques ou nuisibles à des milliers de kilomètres, au risque de perturber gravement les écosystèmes.

Des échantillons récoltés dans le gyre subtropical de l’Atlantique Nord lors de la mission Expédition Septième Continent de juin 2015 ont été analysés. Les scientifiques ont étudié les communautés de micro-organismes sur des micro et méso-plastiques échantillonnés par séquençage haut débit de l’ADN.

Les microplastiques hébergent plus d’espèces microbiennes que l’eau de mer autour (...)

Par ailleurs, les chercheurs ont aussi distingué des espèces en étroites associations, formant ainsi un biofilm à la surface des débris, d’espèces « auto-stoppeuses », pathogènes ou non, profitant de ce substrat pour se véhiculer autour du Globe. Ce biofilm se caractérise par une surexpression de voies métaboliques impliquées dans la dégradation de polluants chimiques mais l’implication des micro-organismes dans la dégradation des débris en plastique des océans reste encore à explorer.