Le premier procès de l’activiste suédoise pour le climat Greta Thunberg a eu lieu ce lundi à Malmö, dans le sud de la Suède, où elle était jugée pour avoir désobéi aux ordres de la police lors d’une action mi-juin pendant laquelle elle avait bloqué, avec d’autres militants, le port de la ville.
Ce jour-là, Greta Thunberg, 20 ans, avait participé à une action aux côtés de l’organisation « Ta tillbaka framtiden », sur le port de Malmö, dont les militants ont bloqué l’entrée et la sortie pour protester contre l’usage de combustibles fossiles en immobilisant des véhicules et camions-citernes.
« Nous choisissons de ne pas être des spectateurs, et (…) arrêtons (de ce fait) physiquement l’infrastructure des combustibles fossiles. Nous nous réapproprions l’avenir », avait alors déclaré Greta Thunberg dans un post Instagram.
Lors de son interrogatoire avec la police, Mme Thunberg a opposé un laconique « aucun commentaire » aux questions posées par l’enquêteur, selon le rapport d’enquête préliminaire dont l’AFP a obtenu une copie.
« Brûle nos vies »
Du côté de l’organisation « Ta tillbaka framtiden », la détermination de se battre contre l’industrie des combustibles fossiles reste intacte.
« Si le tribunal choisit de voir notre action de (perturber le trafic) comme un délit, il peut le faire, mais nous savons que nous avons le droit de vivre, et l’industrie des combustibles fossiles fait barrage à ce droit », a réagi auprès de l’AFP Irma Kjellström de « Ta tillbaka framtiden », qui précise qu’au total, six militants de l’organisation vont également être jugés à la suite de l’action sur le port de Malmö.
« Nous, les jeunes, n’allons pas attendre, mais allons faire ce que nous pouvons pour arrêter cette industrie qui brûle nos vies », a-t-elle ajouté, revendiquant le mode d’action de désobéissance civile.
Greta Thunberg encourt une peine maximale de six mois de prison, mais selon la procureure en charge de l’affaire Charlotte Ottosen, le chef d’accusation en question aboutit généralement à une amende. (...)