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Reporterre
Coupe du monde 3 – 0 Environnement
Article mis en ligne le 1er juillet 2018
dernière modification le 30 juin 2018

Alors que l’équipe de France dispute samedi un match en Coupe du monde contre l’Argentine, Reporterre s’est penché sur les impacts environnementaux et sociaux de ce sport. L’environnement subit une sévère défaite.

Qu’on se le dise, la tendance de l’écoblanchiment n’a pas épargné le monde du football. Depuis quelques années, la Fifa (Fédération internationale de football association) se dit soucieuse de l’empreinte écologique qu’elle laisse sur la planète et multiplie les « projets verts » pour compenser ses émissions de gaz à effet de serre (GES). Du côté des équipementiers sportifs, même son de cloche : les géants de l’équipement sportif comme Nike et Adidas tentent de verdir une image très souvent trainée dans la boue. Du vestiaire aux gradins et à la pelouse, voici une liste non exhaustive des réalités environnementales et sociales dissimulées par les paillettes.(...)

2,1 millions de tonnes de gaz à effet de serre rejetées pour la Coupe du monde en Russie(...)

Près des trois quarts de ces émissions seraient générés par le transport des supporteurs, des joueurs et du personnel organisateur. (...)

Herbe naturelle ou synthétique : deux impasses
La pelouse, justement, n’a de vert que sa couleur. Celle de la Coupe du monde est végétale, mais dans de nombreux stades à travers le monde, les crampons des footballeurs ne piétinent plus la terre mais des chutes de pneus usagés, qui constituent une pelouse synthétique. (...)

une étude réalisée par un chercheur de l’université étatsunienne de Yale a montré que ces billes — qui ne sont ni plus ni moins que des résidus transformés du pétrole — contenaient 96 substances chimiques différentes, dont 40 % étaient nocives pour le système respiratoire et oculaire, et 20 % étaient classées cancérogène probables.(...)

Vêtements, chaussures et ballons, eux aussi, pèsent lourd(...)

le collectif Éthique sur l’étiquette pointe du doigt les pratiques injustes des deux géants de l’équipement sportif : Nike et Adidas. Ils avaient déjà été critiqués pour avoir fait travailler des enfants dans la confection de leurs produits. S’ils assurent aujourd’hui ne plus avoir recours à ses pratiques, celles-ci ne sont pas plus transparentes pour autant. À commencer par les étiquettes.