
Bras de fer entre les syndicats, qui estiment que les mesures de sécurité sanitaire ne sont pas respectées dans les usines, et le patronat, qui craint une fermeture totale qui mettrait en péril la reprise de l’économie italienne une fois l’urgence surmontée.
Il n’y a pas que les hôpitaux que le coronavirus a mis sous tension en Italie, il y a aussi les usines et les entreprises. Pour des raisons d’organisation, avec l’injonction lancée par les décrets gouvernementaux de mettre les salariés au télétravail ou de leur accorder des congés.
Le manque de préparation et de moyens pour mettre en place efficacement de telles mesures est régulièrement invoqué. Confindustria est rétive à l’arrêt total de l’outil de production qui ferait perdre des parts de marché aux entreprises aux prises avec la concurrence internationale, et qui ralentirait la reprise de la production une fois que l’urgence sanitaire sera terminée.(...)
Les dernières mesures de confinement imposent la fermeture des entreprises, sauf celles qui opèrent dans les secteurs essentiels de l’agroalimentaire et de la santé. Mais ces dispositions ne peuvent s’appliquer du jour au lendemain, et une certaine liberté a été concédée au patronat.(...)
La sécurité sanitaire en question
Ce sont donc les problèmes de sécurité sanitaire qui soulèvent une polémique et ont entraîné de nombreuses grèves ces derniers jours dans le pays. Elles ont éclaté à Brescia et Mantoue, dans les régions en première ligne face à l’épidémie, mais aussi en Campanie ou dans les Pouilles pour l’instant relativement épargnées. Les syndicats dénoncent l’absence du respect des règles les plus élémentaires d’hygiène, de distance de sécurité et de distribution de matériel de protection dans les usines, ce qui met la santé des ouvriers en danger. Les masques et les gants mono usage commencent à se raréfier, lorsqu’ils ne sont tout simplement plus disponibles. (...)
Les grèves concernent pratiquement tous les secteurs des sites de production de l’ILVA de Tarente à ceux de distribution d’Amazon en passant par les usines de Fincantieri, Leonardo ou de Fiat. Certains ouvriers ont déjà contracté le coronavirus et le respect du mètre de distance sur les chaînes de montage ou dans la logistique est souvent illusoire.
Les grèves concernent pratiquement tous les secteurs des sites de production de l’ILVA de Tarente à ceux de distribution d’Amazon en passant par les usines de Fincantieri, Leonardo ou de Fiat.
Certains ouvriers ont déjà contracté le coronavirus et le respect du mètre de distance sur les chaînes de montage ou dans la logistique est souvent illusoire. (...)