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CEDRA
Cigéo : la CNE gomme tout ce qui fâche et recommande... bienveillance et confiance en l’Andra
Communiqué commun Burestop55 et Cedra52 du 7 février 2020
Article mis en ligne le 8 février 2020

La Commission nationale d’évaluation a présenté, jeudi 6 février 2020, son rapport n°13 au Clis de Bure, après avoir fait faux bond en novembre 2019. Le préambule donne le ton et a coloré l’intervention des 3 sages (1) d’un bel optimisme : "La Commission constate que l’Andra dispose des éléments scientifiques et techniques nécessaires à un dépôt de la DAC en 2020."

Un rapport n° 13 édulcorant, une grande légèreté et... des bons points pour l’Andra

C’est un président euphorique qui présentait un rapport "blanc-seing" à l’implantation de Cigéo, allant même jusqu’à regretter la lourdeur des procédures administratives, frein à l’installation rapide de cette poubelle atomique. JC Duplessis, qui terminait là son mandat de président, a d’ailleurs recommandé à mots couverts que la population soit attentive et bienveillante envers l’Andra.

Une inquiétante propension à masquer la réalité et à raconter n’importe quoi

 A la question des déchets bitumés (2) qui posent un réel problème d’inflammabilité, donc d’incendie, la CNE se veut confiante et assure que tout sera résolu en temps et heure.

 A la question de l’hydrogène (explosif), le scientifique de la CNE répond que le risque zéro n’existe pas. (...)

- A la question de la non-résistance des matériaux des colis, posée par une récente étude américaine, la CNE opposa un déminage grossier : ce qui vaut aux Etats-Unis (Yucca Moutain) ne vaut pas à Bure.

 A la question du financement de Cigéo, la CNE ne soulève pas de difficulté particulière. Elle apprend même par la salle que les provisions actuelles pour Cigéo sont de 7 milliards d’euros, alors que l’ensemble du projet est estimé à près de 42 milliards, selon la Cour des Comptes.

 A la question du panorama international, la CNE poursuit un scandaleuse politique de mensonge par omission. Elle soutient depuis deux ans que le processus d’autorisation du stockage définitif du combustible usé en Suède "se poursuit sans obstacle particulier". Elle fait l’impasse sur tout ce qui fâche (...)

Quelle (in)conséquence ?

Scientifiques hors-sol ou acteurs de la minimisation des dangers majeurs du stockage géologique ? Cette soumission au « DOGME » du stockage nucléaire géologique serait comique si la CNE 2 n’alimentait pas l’avis et les choix des élus nationaux (députés et sénateurs) par l’intermédiaire de l’OPECST (Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques).

L’enfouissement des déchets nucléaires infaisable techniquement et financièrement, le constat est international. Il est encore temps de stopper l’irréversible et de réorienter la politique de gestion - et de production- de ces déchets !