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AVANT/APRES. Regardez comment la pub a déserté les rues de Grenoble
Article mis en ligne le 2 août 2015
dernière modification le 28 juillet 2015

AVANT/APRES. Regardez comment la pub a déserté les rues de Grenoble
27 Juil 2015
Europe
France
Le courage politique, ça existe ! ÉCOLOGIE : LA NATURE A DES DROITS

La municipalité écologiste de Grenoble a décidé de ne pas renouveler son contrat avec l’afficheur JCDecaux. Depuis janvier 2015, elle démonte progressivement les 326 panneaux installés dans l’espace public.

Jessica Chastain a quitté Grenoble (Isère). Lors de notre premier passage, en décembre 2014, l’actrice américaine proposait du parfum un peu partout dans la ville, sur de grands panneaux publicitaires (8 m²) ou sur de petites "sucettes" (2 m²). Mardi 23 juin, l’égérie d’Yves Saint Laurent n’est plus là. En quelques mois, la quasi-totalité des 326 panneaux installés dans l’espace public grenoblois ont été démontés. L’un des rares survivants affiche ce message : "2015, voyons plus loin"… et annonce la fin de la publicité.

En novembre 2014, le maire écologiste Eric Piolle a en effet décidé qu’il ne renouvellerait pas le contrat de la ville avec l’afficheur JCDecaux, afin de "libérer l’espace public grenoblois de la publicité".

Six mois plus tard, francetv info est revenu à Grenoble et a pris des photos sous le même angle. Déplacez, à l’aide de votre souris, la barre qui se situe au centre de l’image pour voir ce que cette décision a changé.

Sur la place André-Malraux, une rangée de cinq arbres a remplacé le panneau. "C’est une démarche courageuse de la mairie. Remplacer la publicité par de la verdure, ce n’est pas désagréable", se réjouit Eric, qui travaille juste en face. Pour ce quadragénaire, "les petits pas d’aujourd’hui font les grandes avancées de demain : cette idée va peut-être essaimer dans d’autres agglomérations". (...)

Les colonnes Morris, ces kiosques JCDecaux réservés à l’affichage culturel, sont regrettées par certains habitants. "Ils ont enlevé les petits kiosques, déplore Claude, 65 ans. Ils n’étaient pourtant pas vilains avec leurs affiches de cinéma." Une association locale, Patrimoine et développement, a même écrit au maire pour se plaindre de cette disparition.

Adjointe au maire chargée de l’espace public, Lucille Lheureux explique que, sur ce point, la mairie n’a pas eu le choix : "C’est un modèle déposé, qui permet à l’entreprise de remporter des marchés. Elle n’a aucun intérêt à faire un contrat avec une ville uniquement sur ces colonnes, rappelle-t-elle. On peut regretter la disparition du mobilier Morris, mais il n’appartenait pas à la ville et n’est pas lié à son histoire."

Pour le reste, elle assume : "Il y a beaucoup d’endroits où l’on a redécouvert des perspectives. Des gens nous disent qu’ils voient leur rue sous un autre angle", assure-t-elle. Quant au procès sur le sens des priorités de la nouvelle majorité, "ce n’est pas parce qu’on a décidé de ne pas reconduire le contrat avec JCDecaux que c’est la seule chose que nous avons faite de notre mandat", réplique Lucille Lheureux, avant de citer la modification du plan local d’urbanisme, les tarifs des cantines, l’ouverture d’équipements municipaux ou la réduction des indemnités des élus. (...)