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Challenges
A Cuba, le passage d’Irma augure des lendemains difficiles
Article mis en ligne le 15 septembre 2017
dernière modification le 14 septembre 2017

Le bilan des dommages causés par le passage de l’ouragan Irma à Cuba est encore en cours d’évaluation, mais ONG et agences onusiennes prédisent déjà des mois délicats pour l’île, qui aura besoin de l’aide internationale pour s’en sortir.

Quel a été l’impact d’Irma à Cuba ?

Son passage a été exceptionnel par son intensité et son ampleur avec 13 des 15 provinces du pays touchées, selon le Conseil national de la défense civile. L’ouragan a été le plus puissant dont l’oeil ait frappé directement Cuba depuis 1932.

"Les provinces centrales de Camagüey, Ciego de Avila et Villa Clara ont été les plus atteintes", avec "25 municipalités très affectées", note Jérôme Faure, représentant de l’ONG Oxfam, qui assiste Cuba dans la prévention des catastrophes naturelles.

Si les destructions n’ont pas encore été quantifiées, les autorités cubaines et les observateurs étrangers ont déjà établi que les trois secteurs les plus fragilisés sont l’agriculture, le tourisme et l’habitat. (...)

"Cuba présente le système de prévention et de réponse aux ouragans le plus efficace dans la région", explique M. Faure : "Les dégâts auraient pu être encore plus importants" si par exemple on n’avait pas pris le soin de retirer les antennes wifi et téléphoniques, de vider les fermes et de stocker eau et nourriture dans les zones à risque.

"Cuba a été plus fortement touchée que prévu initialement mais les mécanismes de prévention fonctionnent très bien", abonde Mme Melo. "Il y a eu 10 morts, mais par rapport à l’impact de l’ouragan, c’est vraiment minimal. La capacité de mobilisation a été extraordinaire".

Richard Paterson, directeur à Cuba de l’ONG Care, salue "l’accent très fort mis sur la protection de la vie humaine, (le gouvernement ayant) ciblé les personnes les plus vulnérables" pour les orienter vers des centres d’évacuation ou chez des proches.

Mais "la saison des ouragans n’est pas terminée et il y a un grand risque que cela se reproduise", prévient Mme Melo. "Il est important de répondre à l’urgence, mais il faut aussi penser à se préparer en cas d’autre ouragan".

 Comment se relever d’une telle catastrophe ? (...)