
« Les Rencontres du cinéma latino-américain sont un exemple remarquable de ce cinéma qui parle pour nous dire les conditions d’hommes et de femmes, de jeunes bien au-delà de notre pays, …, mais aussi les élans de solidarité » qui ont lieu en Amérique Latine. C’est ainsi que Danielle Le Roy, adjointe à la culture à la mairie de Pessac, inaugurait ces 31es Rencontres le 18 mars dernier au Cinéma Jean Eustache. Documentaires, fictions, films d’animation, expositions photographiques, conférences et rencontres se sont succédés au cours d’une semaine de programmation éclectique de qualité en hommage à la lutte citoyenne.
(...) Gloria Verges, présidente du Comité Bordeaux-Gironde de l’association France Amérique Latine (FAL33), rappelle que très peu de films latino-américains étaient diffusés en France à l’époque des premières Rencontres. Aujourd’hui, une partie seulement de la production latino-américaine est reconnue, c’est pourquoi « notre programmation essaie de montrer des films qui n’ont pas d’espace dans les cinémas notamment les documentaires », souligne-t-elle. Le Prix du Public du Documentaire Indépendant, associé à une dotation de 1000€, a été créé pour favoriser cette création cinématographique indépendante à très petit budget qui manque de visibilité. C’est le cas de No somos de palma, premier long-métrage de deux français adeptes du « Do It Yourself », gagnants du 8e Prix.
Ces Rencontres, vouées à éduquer à l’image, s’adressent à un large public à travers la projection de divers genres cinématographiques mais aussi des concerts, des expositions photos et des rencontres scolaires et universitaires. Parmi les cinq films en compétition, El tigre y el venado de Sergio Sibrián a fait l’unanimité au sein du jury étudiant, qui a salué son regard historique, le portrait du personnage principal du documentaire, "Don Chelino" 103 ans, et le devoir de mémoire. Pour Adèle, étudiante en Master Recherche et Enseignement intéressée par la 2e génération de la dictature argentine, tous expriment « un besoin de transmettre quelque chose » mais ce film dédié au peuple salvadorien se distingue par son côté « non militant ». (...)