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Conscience citoyenne responsable
30 ANS D’ATTAQUE DU SERVICE PUBLIC !
Article mis en ligne le 23 septembre 2015
dernière modification le 16 septembre 2015

Depuis trois décennies, les différents gouvernements ont attaqué les services publics. Certains ont déjà été privatisés et sont entrés dans le secteur privé. C’est le cas de la téléphonie ou de l’énergie, qui ont été mis en concurrence depuis plusieurs années maintenant. Les services publics sont censés répondre à des besoins essentiels de la population comme la santé, les transports ou l’éducation. L’État a toujours maintenu des secteurs en dehors du marché privé. C’est notamment le cas des « fonctions régaliennes » de l’État comme l’armée, la justice ou la police. Mais ces fonctions régaliennes sont la base même de l’État capitaliste car c’est ce qui lui permet d’assurer « la paix sociale » (ce que Weber appelle « le monopole de la violence légitime ») et ne peuvent donc pas être totalement privatisés. Mais d’autres secteurs avaient été rendus publics et sont aujourd’hui privatisés. Cela poursuit deux objectifs : soumettre à la logique marchande des secteurs jusque là en partie épargnés et détruire les acquis des travailleurs de ces secteurs publics qui avaient réussi à maintenir des acquis sociaux mis à mal par l’offensive patronale.

La privatisation des services publics.

La destruction des services publics est entamée depuis 30 ans. La logique est de livrer au privé des secteurs très rentables. En effet, la population aura toujours besoin de se déplacer, de se chauffer, de s’éclairer et se soigner. Ce sont des secteurs très rentables, alors pourquoi les laisser hors du marché capitaliste ?

De nombreuses entreprises ont été créées à la place des services publics qui existaient jusqu’alors. EDF a été transformée en S.A (Société Anonyme) en 2004. C’est la fin du monopole public d’électricité. Dix ans après, on ne peut que constater l’échec de la privatisation d’EDF. Le service aux usagers s’est dégradé et il est difficile de trouver une solution à son problème d’électricité quand on en a un. Les conditions de travail des agents EDF se sont également dégradées : la politique de la boite a été de réduire le personnel et les coûts en faisant notamment appel à la sous-traitance. Une des nombreuses conséquences de cette politique a été la multiplication des suicides à EDF ces dernières années…

La liste des services publics privatisés ou en cours de privatisation est longue (GDF, France Telecom, la Poste) et partout ce sont les mêmes conséquences pour les salariés et les usagers : détérioration du service, difficultés d’accès pour les usagers, licenciements massifs, restructuration, etc. …sans parler de la mise à mal d’un des principes du service public : l’égalité d’accès sur le territoire n’existe quasiment plus dans ces secteurs. (...)

La transformation de services publics en plusieurs filiales a aussi causé énormément de dégâts. La Poste et la SNCF ont été divisées en plusieurs sous-entreprises, appelées EPIC. L’objectif recherché est de socialiser les pertes et privatiser les profits. Les services publics avaient été conçus pour que les activités rentables aident à financier les activités non rentables : c’est la péréquation tarifaire. Par exemple à la SNCF, les TGV sont plus rentables que les trains de banlieue. Les profits des TGV financent les déficits de trains de banlieue. Cela fonctionne quand tout est dans la même boite mais pas quand on divise en plusieurs EPIC. On donne donc au privé ce qui est rentable et on laisse pourrir ce qui ne l’est pas.

Les autres services publics sont-ils épargnés ?

Certains services publics ne seront pas privatisés dans l’immédiat mais subissent des coupes budgétaires drastiques et le gouvernement actuel continue la même politique en la matière. Les différents gouvernements nous expliquent à longueur de temps que le service public a fait son temps. Nous ne pourrions plus nous permettre ce « train de vie » et comme nous en avons suffisamment profité et que c’est la crise, il faut maintenant payer la facture. Quand on y regarde de plus près, le problème n’est pas que nos aïeux aient vécu au dessus de leurs moyens pendant des années mais il réside dans la politique fiscale des gouvernements successifs. (...)